Ce qui dérange vraiment Paris dans la divulgation du plan de la DGSE par Alger
Par Abdelkader S. – Les dirigeants français ne savent plus comment faire pour se sortir du bourbier dans lequel ils ont entraîné leur pays après la divulgation par l’Algérie d’une grave tentative de déstabilisation. Ce n’est pas tant l’acte hostile en soi qui dérange Emmanuel Macron, son gouvernement et ses représentants minoritaires au Parlement, mais l’objet de l’action secrète qui visait à réactiver des cellules terroristes islamistes dormantes.
Cette révélation faite par les autorités algériennes à travers la Télévision officielle avait pour but, justement, de montrer à l’opinion publique française et, plus largement, européenne, que le pouvoir français instrumente bel et bien les groupes terroristes islamistes et en est un des plus importants parrains au Maghreb, au Sahel et au Moyen-Orient. Les confessions d’un ancien terroriste algérien recruté par la DGSE à Paris et approché à Alger via un diplomate affecté à l’ambassade de France ont non seulement ruiné le projet diabolique des services secrets français, mais ont mis à nu leur implication directe dans la décennie noire en Algérie et les attentats commis en France même depuis les années 1990 jusqu’aux récentes attaques qui ont fait plusieurs morts sur le territoire français.
Le piège tendu par les autorités algériennes à la France belliciste de Macron a fonctionné. Les services secrets algériens ont, en effet, laissé faire les officiers de la Direction générale de la sécurité extérieure, pour les prendre en flagrant délit et acculer l’ambassadeur de France qui vient d’être convoqué au ministère des Affaires étrangères pour s’expliquer sur ce casus belli flagrant. L’affaire intervient au moment où les islamistes armés ont pris le pouvoir en Syrie, soulevant de sérieuses inquiétudes dans toute l’Europe, où les citoyens, déjà accablés par une grave crise économique et effrayés par la guerre en Ukraine, s’attendent à de nouveaux flux migratoires incontrôlables.
La stratégie algérienne a démontré que la scandaleuse déclaration de l’actuel président du Conseil constitutionnel français, alors ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, louant le «bon boulot» que faisait le groupe terroriste Al-Nosra, est loin d’être un lapsus. Aujourd’hui, l’Algérie a démontré par des preuves tangibles et irréfutables que le pouvoir français est complice du terrorisme islamiste aussi bien dans le monde qu’en France même.
A. S.