Droits de l’Homme : stratagème visant le démantèlement de l’Etat national algérien (I)
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Un récent article du journal Le Monde, daté du 31 décembre 2024 et signé Mustapha Kessous, a attiré mon attention. Il concerne la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) dissoute en 2022 et dont Saïd Salhi réfugié en Belgique était le vice-président, qui s’est relocalisée en France et dont les membres en exil ont déposé, le 29 octobre dernier, à la préfecture de la Seine-Saint-Denis, les statuts d’un nouvel organe, le Collectif de sauvegarde de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (CS-LADDH), afin de continuer à «dénoncer l’arbitraire en Algérie». Nous voici tout de suite mis au parfum à l’odeur rance des traîtres à la nation. «Nous relocalisons la lutte en France afin de poursuivre notre mission de résistance», a déclaré au Monde le président de cette nouvelle structure, Adel Boucherguine. «On ne va pas laisser tranquille le régime de notre pays», renchérit-il, car «on ne fait pas confiance à ce régime».
On ne peut être plus clair, ces renégats droits-de-l’hommistes ont pris pour cible ni plus ni moins l’Etat algérien, notre Etat national, notre Etat civilisation, enfourchant un destrier spécialement entraîné dans le haras impérialiste afin de propager les «droits de l’Homme», la «démocratie» et la «liberté d’expression» en Algérie. Il convient d’être extrêmement vigilant et de surveiller ce nouvel outil de propagande établi dans la capitale française. Beaucoup ont oublié le rôle qu’a joué «l’Observatoire syrien des droits de l’Homme» (OSDH), une organisation liée aux islamistes, fondée en mai 2006 à Coventry, au Royaume-Uni par un certain Rami Abdel Rahmane, de son vrai nom Oussama Ali Souleiman. Or, qui voit-on diriger la Syrie aujourd’hui ?
Cela montre bien que ces organisations qui prétendent défendre les droits de l’Homme sont les fers-de-lance d’une stratégie visant à déstabiliser des pays. Cela a d’ailleurs été analysé par de nombreux chercheurs et experts qui ont commenté les soi-disant «révolutions» colorées made in CIA. La thématique des droits de l’Homme est imparable pour jeter les bases d’un démantèlement progressif des pays. La question à se poser est la suivante : pourquoi les droits de l’Homme sont-ils l’élément-clé pour dorer la pilule amère du projet sioniste, impérialiste américain et néocolonialiste français ? On peut trouver certaines réponses, notamment auprès d’Alastair Crooke, fondateur et directeur du Conflicts Forum, une organisation basée à Beyrouth, qui «milite» pour un dialogue entre l’islam politique et l’Occident. Officiellement ex-diplomate du Foreign Office britannique et officieusement ex-agent du MI6, Crooke se dit «fasciné» par les mouvements islamistes. Une fascination qui l’a poussé à conseiller aux Frères musulmans d’infiltrer toutes les organisations et de tisser des liens avec diverses organisations syndicales, politiques – peu importe la couleur –, et allant même jusqu’au mouvement LGTBQ+, l’important étant l’objectif à atteindre. Comme dit l’adage, la fin justifie les moyens. Ce Crooke est un personnage sulfureux qui a une forte audience dans la presse alternative, mais qui reste très dangereux car lié à des think tanks impérialistes et sionistes qui concoctent des plans de démantèlement des pays et de leurs armées.
Du terrorisme islamiste aux droits de l’Homme
Pour en revenir à la CS-LADDH qui active désormais depuis Paris, ce qui est loin d’être anodin, nous aimerions savoir quels sont ses liens avec les services de renseignement français. En effet, à quel titre la France héberge-t-elle cette organisation droits-de-l’hommiste qui cible l’Algérie ? Et pourquoi est-elle créée maintenant ? Le timing de la naissance de cette organisation est effectivement interpellant. Il est bien entendu que celui qui paie l’orchestre choisit la musique, n’est-ce pas ? Cela évoque d’autres organisations, telles que Rachad ou encore Al-Karama de l’avocat Mesli, la première, Rachad, étant dirigée par Mourad Dhina en Suisse et Larbi Zitout à Londres, et la seconde, Al-Karama, recevant les conseils en matière de droits de l’Homme du même Dhina, membre de son comité consultatif. Comment le boucher du FIDA a-t-il pu se transformer en militant des droits de l’Homme ? Je rappelle qu’Al-Karama a été fondée par Abdul Rahman Omeir Al-Naimi, «intellectuel» qatari étiqueté financier d’Al-Qaïda par le Trésor américain depuis 2013. Al-Naimi est-il passé lui aussi par la machine à laver américano-sioniste comme Al-Joulani ? Nous avons donc deux organisations terroristes encadrées par Dhina, terroriste notoire, auxquelles s’ajoutent la très «démocrate» CS-LADDH qui, tout en se définissant comme des organisations axées sur les «droits de l’Homme» et la «démocratie», partagent le même objectif : le démantèlement de l’Etat-national algérien et sa colonne vertébrale, l’armée algérienne, afin d’«instaurer la démocratie»… Sur un char de l’OTAN ?
Concernant Rachad, je rappelle que j’ai été attaqué en justice par Abderrahim Rakik, chef de Rachad Benelux avec le frère de Zitout. Cette plainte avait été déposée en Belgique au nom de Rachad. Je ne suis pas près d’oublier l’attaque de Rachad et le harcèlement que j’ai subi. Avec sa mère, Yamina Guezout, et son frère, Bachir Rakik, ce Abderrahim Rakik a déposé une plainte à l’ONU contre l’Etat algérien pour la disparition de son frère en 1996. Ils sont assistés dans cette entreprise par l’organisation Trial que nous connaissons bien pour ses attaques répétitives contre l’Algérie. On sait ce que représentent ces disparitions qui sont liées au terrorisme. Quant à Trial, j’avais écrit un article au sujet de l’attaque de cette ONG financée par les frères Rockefeller et par l’Open Society de George Soros, contre feu le général Nezzar.
Pour en revenir à Abderrahim Rakik, il avait plusieurs entreprises en Belgique et a été condamné par la justice belge pour fraude à l’ONSS et pour traite d’êtres humains. Il est actuellement gérant de l’hyper-marché TAAJ (nom légal Auras Europ) à Liège, dont le propriétaire est le fils d’Abassi Madani. Ce commerce servait de couverture pour le trafic d’armes destinées au GIA pendant la décennie noire, ce fait ayant été relaté dans divers articles, notamment dans la presse européenne, dont la RTBF, télévision belge. Et ce magasin n’a jamais été fermé. Concernant les fraudes à la sécurité sociale, le dossier de cet escroc est consultable dans le Moniteur belge, nul besoin donc de faire des enquêtes approfondies. Je rappelle à propos de cet Auras Europ, alias TAAJ, que ses patrons se bagarraient dans une mosquée allemande avec Rabah Kebir et les terroristes d’Allemagne, tels que Kamardine Kharbane entre autres, pour le trésor de guerre du FIS. Et c’est ce genre d’arnaqueurs qui veulent influer sur la politique en Algérie et même prendre le pouvoir ! Ces grands «libérateurs» de l’Algérie sont des terroristes et des escrocs qui s’achètent une fausse respectabilité et sont soutenus par les «démocrates», ces bobos de gauche qui ne retiennent pas les leçons de l’histoire. Pourquoi la Belgique, qui a elle-même été ciblée par le terrorisme, offre-t-elle le gîte et le couvert à des terroristes islamistes et trafiquants d’armes qui cherchent à nuire à mon pays ?
Taqiya ou l’art de la dissimulation
Les islamistes ont établi des liens avec différentes personnalités et partis démocrates algériens dans ce cadre de processus de respectabilité. Deux objectifs, rassurer les Occidentaux et acquérir une respectabilité en se rendant fréquentables. Or, un terroriste qui a pris les armes contre l’Etat n’a pas voix au chapitre, car on ne dialogue pas avec des terroristes. On a vu des exemples dans divers pays comme l’expérience iranienne où l’on a assisté à l’élimination du parti communiste iranien, dont les membres ont été pendus dans les grues alors que celui-ci avait aidé à chasser le régime du Shah. Pareil au Soudan. Les islamistes font le dos rond quand ils sont fragilisés, mais dès qu’ils sont en force, ils suppriment tout ce qui les gêne. On appelle cela tamkine, étape ultime dans le processus de prise de pouvoir islamiste. En Algérie, en s’alliant avec les terroristes islamistes, la gauche algérienne, du moins une partie, a trahi la mémoire de nos camarades qui sont morts en luttant contre le terrorisme. Ces gens n’ont pas retenu la leçon des pays qui sont tombés sous la coupe des islamistes lesquels, après avoir fait alliance avec la gauche, ont fini par les éliminer les uns après les autres en prenant le pouvoir.
Tous les terroristes islamistes exilés en Europe partagent le même profil. On remarque chez eux une quête de respectabilité comme on le voit actuellement avec Al-Joulani ou encore ceux de l’Auras Europ du fils d’Abassi Madani, pour ne citer que ceux-là. Cela fait partie de la taqiya, ou l’art de la dissimulation qui veut faire passer un loup pour un agneau. Aujourd’hui, ces derniers ont investi le secteur économique et leurs antécédents de terroristes sont passés dans la machine à laver utilisée par les régimes occidentaux, qui les accueillent bien volontiers sur leur territoire alors que ces terroristes islamistes ont massacré et détruit des vies. Ils vivent désormais paisiblement dans ces pays de cocagne avec des fonds inépuisables et une nouvelle virginité. Ils espèrent que nous avons oublié leurs crimes et misent sur l’amnésie collective et le changement générationnel, car les jeunes générations n’ont pas connu la décennie rouge et noire qui a saigné notre pays. Mais leurs crimes, leurs attentats et massacres indélébiles sont inscrits dans l’histoire de l’Algérie et dans la mémoire de notre peuple. Le comble, c’est que ces terroristes islamistes deviennent des champions et des défenseurs acharnés et hystériques des droits de l’Homme. Le monde marche décidément sur la tête.
Il est clair que ces organisations des droits de l’Homme sont utilisées pour activer des terroristes notoires, qui sont des pions de l’empire, dans le but de démanteler et d’anéantir des Etats-nations et leurs armées afin d’accaparer les richesses de ces pays. Leur tâche est de pourfendre tous ceux qui ne chantent pas l’hymne de la soumission à l’empire et leurs cibles sont toujours les armées et les services de renseignement des pays visés. Ils sont les alliés objectifs de ceux qui ont porté des coups à nos services, et je pense à la îssaba. Tout le monde travaille main dans la main pour la destruction de notre pays. Ces ONG «humanitaires» sont appréciées par un public naïf. En effet, qui n’adhère pas à une noble cause en faveur des droits humains ? Mais si l’on gratte un peu le vernis, on trouve des organisations terroristes pures et dures. C’est une version contemporaine du Petit chaperon rouge qui veut que le méchant loup prédateur se cache sous les traits de la mère-grand bienveillante pour mieux dévorer sa victime.
Le «modèle» syrien
Regardons l’état de la Syrie. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme qui avait disparu pendant des années après avoir fait un travail immense de désinformation et de sape contre la Syrie, est réapparu aujourd’hui pour se féliciter de l’intronisation d’un monstre sanguinaire, un terroriste islamiste, à savoir Al-Joulani, à la tête de la Syrie. Aujourd’hui, cet égorgeur, barbe taillée et costume cravate, reçoit les émissaires et ministres des pays arabes et européens. Les Américains, avec à leur tête William Burns, chef de la CIA et stratège qui a écrit un livre sur le Moyen Orient, veulent nous vendre le modèle syrien selon lequel un Etat islamiste peut être un exemple à suivre pour tout le monde arabe. Ce qu’ils n‘ont pas pu réussir avec leur printemps sioniste, ils sont en train de le réaliser en ce moment dans l’intérêt d’Israël.
Cependant, Al-Joulani restera un terroriste et les islamistes, qui sont des factieux et ne reconnaissent aucun maître, vont s’affronter. C’est inscrit dans leur ADN, et l’aventure syrienne se transformera en carnage. Même Al-Joulani y laissera sa peau. C’est écrit. D’ailleurs, les affrontements ont déjà commencé. Pour arriver à ses fins, Al-Joulani a brûlé le bâtiment de l’état civil syrien et l’office des passeports dès son arrivée à Damas. Il n’existe plus aucune trace de personne, ce qui permet de distribuer la nationalité syrienne à bon nombre de terroristes étrangers dont le chiffre dépasse les 20 000. Il a aussi dissous toutes les forces de sécurité syriennes et les a remplacées par ses mercenaires, a nommé des généraux et des colonels parmi ces étrangers, des brutes sanguinaires qui n’ont jamais connu l’armée et qui sont condamnées dans d’autres pays pour des faits avérés de terrorisme. Et c’est ce ramassis de crapules, la racaille des bas-fonds issue de toute la planète, qui va désormais faire la loi en Syrie. Tout cela est le résultat du plan de la CIA et de William Burns qui, tout comme Alastair Crooke, doit être content de voir que son plan a fonctionné à merveille.
Avant de devenir une star, Al-Joulani, tout comme Al-Baghdadi, a séjourné dans le camp Bucca en Irak, prison gérée par l’armée américaine. James Skylar Gerrond, ancien officier des forces de sécurité de l’US Air Force et commandant de camp à Camp Bucca en 2006 et 2007, a déclaré en 2014 au journal américain Mother Jones que le séjour de Baghdadi dans la prison a contribué à sa radicalisation, ou du moins a renforcé son extrémisme. Après que Baghdadi eut proclamé l’Etat islamique comme une nouvelle nation et lui-même comme son chef, Gerrond avait tweeté : «Beaucoup d’entre nous à Camp Bucca craignaient qu’au lieu de simplement détenir des détenus, nous ayons créé une cocotte-minute pour l’extrémisme.» D’après ce témoignage, les Américains auraient été dépassés par les événements, ils auraient créé des monstres impossibles à contrôler. La vérité est qu’ils nous prennent pour des imbéciles, car on voit le résultat aujourd’hui : leur poulain Al-Joulani qui est passé aussi par camp Bucca où il a été conditionné par des psychologues et des «spécialistes du comportement» de l’armée américaine, dirige la Syrie. Et nous avons vu aussi que son costume-cravate et sa barbe taillée ne cachent pas bien longtemps sa nature d’islamiste pur et dur puisqu’il a refusé de serrer la main de la ministre allemande Baerbock venue lui rendre visite en gilet pare-balles en compagnie du ministre français Barrot. Ce dernier est certainement venu constater de visu qu’Al-Nosra faisait du bon boulot, comme l’avait dit son prédécesseur Laurent Fabius. Nous avons vu en direct la fabrication d’un chef terroriste qui devient un chef d’Etat. L’empire a misé sur des islamistes prédestinés à jouer un grand rôle dans le nouveau Moyen Orient actuel mitonné à la sauce sioniste, car nous vivons désormais l’ère sioniste.
M. A.
(Suivra)
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