La France cherche des sanctions à imposer à l’Algérie mais n’en trouve pas

Macron
Le président français s'est mis dans une situation délicate. D. R.

Par Karim B. – Dilemme pour Emmanuel Macron. Ses conseillers ont beau chercher des mesures de rétorsion à prendre contre l’indocile Algérie, ont beau tourner la situation dans tous les sens, ils n’en trouvent point. Le locataire aventureux de l’Elysée, en dépit de l’activation de sa machine de propagande qui s’est vu intimer l’ordre de piauler d’une seule voix aiguë contre la récalcitrante ancienne colonie française, est dans de beaux draps. Le renvoi du youtubeur algérien, que son ministre de l’Intérieur a lamentablement échoué à expulser, a fait tomber le masque d’un pouvoir français fluet, à l’image de ceux qui le composent.

«Mais, diable, n’avons-nous donc rien à faire pour les faire plier, ces maudits Algériens ?», martèle le président français dépressif, selon les aveux de sa propre épouse, qui s’est lâchée sur son élève de théâtre «qui ne se confie plus comme avant» et «a le droit d’être respecté». A Paris, c’est l’impasse totale. Si bien, d’ailleurs, qu’on apprend que des proches conseillers – dont celui en charge des questions diplomatiques – à l’Elysée claquent la porte les uns après les autres. Ces démissions sont évidemment passées sous silence dans les médias stipendiés français, occupés, en ce moment, à faire du bashing anti-algérien, moyennant sinon une prime à la fin du mois, du moins le maintien du poste, en ces temps de grande crise économique qui risque de voir une grande vague de licenciements n’épargner aucun secteur, dans les semaines et les mois à venir.

Que faire ? Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, aurait, selon des indiscrétions, proposé une série de mesures à prendre en représailles contre «le régime algérien» qui «humilie» la «grande France». Les propositions du pensionnaire de la place Beauvau auraient été accueillies avec circonspection et tout bonnement retoquées. Que comprend ce projet mort-né ? Le gel des visas et la suspension des «aides au développement». De ce côté-ci de le Méditerranée, les Algériens rient à demi en entendant ce genre de littérature surannée, qui met à nu l’incurie politique de ceux qui président aux destinées de la France.

Bruno Retailleau reprend mot pour mot les génuflexions de celle qui semble lui servir de muse, Sarah Knafo, la compagne d’Eric Zemmour. Mais de quelle aide au développement parlez-vous donc ? En quoi l’Algérie a-t-elle besoin de la France pour aller de l’avant dans ses plans qui la classeront dans peu de temps comme première économie d’Afrique, pendant que les Français grelottent de froid, faute de chauffage, et peinent à s’assurer la ration quotidienne moyenne de nourriture ? Qu’apporte la France à l’Algérie qui n’a jamais tendu une main demandeuse à quelque Etat que ce soit, même dans les pires moments de son histoire ?

L’Algérie s’arme auprès de la Russie, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Chine, des Etats-Unis, mais pas de la France. Ce qui manque de blé pour compléter momentanément la production nationale – l’autosuffisance est prévue dans deux ou trois ans –, elle continue à l’acheter auprès des agriculteurs français pour leur éviter un suicide collectif, le blé ukrainien et russe étant bien moins chers et d’égale qualité. Les investissements français représentent une goutte dans l’océan des projets entamés par l’Algérie, lesquels ont vu les Chinois, les Turcs, les Américains, les Qataris, les Indonésiens, les Malaisiens, les Italiens, etc. occuper le terrain, balayant les firmes françaises qui se battent pour éviter de subir les contrecoups du comportement irresponsable de leurs dirigeants politiques à Paris.

L’Algérie ni ne se déshonore ni ne cherche à humilier la France. Elle fait preuve, comme elle l’a toujours fait, de sang-froid et ne se laisse pas entraîner dans une spirale voulue par Macron, qui ne sert ni les intérêts des Algériens ni ceux des Français. C’est, d’ailleurs, presque par solidarité avec le peuple français victime d’un président farfelu qui a pris tout un pays en otage, qu’elle évite de prendre des sanctions. De vraies, celles-là. Quant à priver les Algériens de visa, ils n’en mourront pas. Ce ne sont que quelque 300 000 demandes sur 45 millions d’habitants, soit de l’ordre de zéro virgule quelques poussières pour cent de l’ensemble de la population. Contrairement à ce que rabâche Xavier Driencourt, tous les Algériens ne rêvent pas de vendre des cigarettes à la sauvette à la sortie du métro de Barbès ou dormir sous le pont à Porte de la Chapelle, près de la colline du crack.

K. B.

Comment (11)

    Anonyme
    12 janvier 2025 - 13 h 28 min

    Nos autorités font preuve de sang froid car ils agissent en responsables.

    Ceci etant, quand tu as affaire a un psychopathe, il faut degainer la camisole de force avant que le mal soit fait.

    Gouverner c’est prévoir, et le temps est au ‘contingency planning’ afin de pulversiser dans l’oeuf toute tentative de porter atteinte a notre pays.

    Si les tensions se poursuivent, il est préférable de leur infliger un coût tellement prohibitif qu’on ne les y reprendra plus.

    Mohamed El Maadi
    12 janvier 2025 - 13 h 13 min

    La Grande Mascarade des Sanctions : Chronique d’un Naufrage Diplomatique

    Ah, quel merveilleux spectacle nous offre la France ! Tel un illusionniste à court de tours, la voilà qui sort de son chapeau élimé des menaces de sanctions contre l’Algérie. Risible tentative d’un empire déchu qui confond encore grandeur et grandiloquence.

    Regardez-les s’agiter dans leurs bureaux climatisés, ces stratèges en carton-pâte, aussi efficaces qu’une boussole au pôle Nord. Pendant qu’ils griffonnent leurs plans fantasques sur des nappes de restaurant, une question simple taraude les esprits : qui donc espionne le téléphone du président Macron ? Mystère… Sûrement pas ces Algériens qu’on accuse de tous les maux depuis que la Terre est terre.

    Et pendant qu’on y est, qui envoie ses petits soldats en costume-cravate terroriser les maires français coupables de soutenir des causes qui déplaisent ? Qui transforme l’ouverture des JO en cirque médiatique ? Certainement pas ces méchants Algériens qui, visiblement, ont le dos large et les épaules solides.

    Oh, comme ils sont touchants, ces héritiers de Bugeaud, à gesticuler comme des marionnettes désarticulées ! Leur dernière trouvaille ? Faire croire que l’Algérie cherche à humilier la France. Quelle blague ! Comme si la France avait besoin d’aide pour se ridiculiser – elle excelle déjà remarquablement dans ce domaine, merci bien.

    Parlons-en, de ce président « adulé » par son peuple comme une rage de dents un dimanche soir ! Les sondages lui accordent une popularité comparable à celle d’un moustique dans une chambre à coucher. Mais bien sûr, c’est l’Algérie le problème…

    La ficelle est tellement grosse qu’on pourrait en faire un câble pour relier Paris à Alger – tiens, voilà une idée de projet pour occuper nos brillants diplomates ! Ces tentatives de manipulation sont aussi subtiles qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine berbère.

    L’Algérie, elle, observe ce théâtre de l’absurde avec le détachement amusé d’un sage devant les pitreries d’un enfant capricieux. Pas besoin de chercher l’humiliation quand la partie adverse s’en charge si magistralement.

    Hors de question, effectivement, que le système français se refasse une virginité sur le dos de l’Algérie. Ce temps est révolu, aussi révolu que les rêves de grandeur d’une certaine France qui se croit encore au temps des colonies.

    Et pendant que certains cherchent encore des sanctions impossibles, aussi vaines que des promesses électorales, l’Algérie poursuit sa route, imperturbable. Après tout, quand on a survécu à la colonisation, on peut bien supporter les gesticulations d’un système politique en pleine décomposition.

    La vérité ? Elle est aussi claire que l’eau d’une oasis : pendant que la France joue aux échecs avec des pions en plastique, l’Algérie construit son avenir. Et ça, ça fait mal aux nostalgiques d’une époque où l’on pouvait encore faire la leçon aux « indigènes ».

    Alors, continuez donc à chercher des sanctions, messieurs les stratèges. Pendant ce temps, l’Histoire avance, et elle n’attend pas les retardataires engoncés dans leurs certitudes coloniales.

    AmonBra
    12 janvier 2025 - 13 h 02 min

    C’est bien parce que les $ionnards dirigeant une France, également $ionnisée jusqu’à la moelle, n’ont aucun moyen de pression, qu’ils s’agitent de la sorte.

    En gardant leur Sang froid, quelle que soit la provocation, les nouvelles et prometteuses autorités algériennes tiennent le bon bout en matière d’efficacité, car ayant les moyens économiques, politiques, militaires, diplomatiques et légaux, au plan du droit international, de le garder quoiqu’il arrive, même et surtout si les indécrottables colonialistes s’attaquent, comme ils semblent s’orienter, aux 12,6% de leur population d’origine algérienne.

    Lesdits $ionnards peuvent donc piauler tout leur soûl, la caravane Algérie passe et taille la route vers son avenir. . .

    Anonyme
    12 janvier 2025 - 12 h 19 min

    Quel sont ces responsables Algériens qui ont accepté cette misérable aide au développement!? Hchouma !!!
    Ko donne à l ennemi le bâton pour nous frapper.
    Mr Tebboune, Svp, rendez leur le sous et n acceptons ces cadeaux empoisonnés de nos ennemis.

    Samir
    12 janvier 2025 - 12 h 09 min

    La France ne cherche pas l escalade avec algerie sinon elle a des moyens de faire pression sur algerie comme suspendre air Algérie plus de vol plus de bateaux plus de transfert d’argent plus de visa et à votre avis qui soufrira le plus de ca ? La diaspora algérienne la plupart ici vivent en France alors faut pas chercher le diable

    Anonyme
    12 janvier 2025 - 11 h 06 min

    On est dans la fabrique du mal.
    Nos richesses et la non reconnaissance de l’entité sioniste sont les uniques causes.
    On est maintenant sûre qu’une nouvelle invasion est programmée.
    Ils recherchent juste des prétextes.
    Il faut se structurer à l’intérieur comme à l’extérieur.

    Anonyme
    12 janvier 2025 - 10 h 58 min

    Le makhzan a délocalisé le business du cannabis et l’a confié à la france pour l’aider dans ses difficultés liées à sa dette

      Anonyme
      12 janvier 2025 - 13 h 31 min

      Hahahah le rapport ?

    Anonyme
    12 janvier 2025 - 10 h 19 min

    Merci !
    On en a marre de cette haine anti-algérien.
    C’est du harcèlement continu depuis des décennies.
    Ils ne se rendent même pas compte qu’ils sont ridicules.

    Lachez-nous les baskets, on vit comme vous et si vous n’êtes pas content que les gens savent vivre en dehors de vos historiettes (…)

    Dr Kelso
    12 janvier 2025 - 10 h 06 min

    Pourquoi continuer à acheter le blé français de qualité douteuse (carcasse de porc etc …) ?!

      Luca
      12 janvier 2025 - 12 h 29 min

      C’est normal elle a tout épuisé. Que lui reste t’il ? Prière de rue , attentats, racisme, kelkal , … Ah oui peut-être reproché à l’Algérie de n’avoir pas porter plainte contre tout cela , et fait valoir l’authenticité de cette cause universelle. Accepteront t’ils alors un debat nekkaz achoui vs morano praud ? …. Je sais c’est déséquilibré, mais il n’y a aucun équilibre chez les culdlattes

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