Eucoco : «L’attaque contre le siège de Global Aktion est un acte lâche et intolérable»

Pierre Galand
Pierre Galand, président de l'Eucoco. D. R.

«Nous exprimons notre indignation et condamnons fermement l’acte de violence mené par des individus soutenant l’occupation marocaine du Sahara Occidental, contre le siège de l’ONG Global Aktion à Copenhague. L’attaque à la bombe incendiaire perpétrée par ces criminels, visant une structure dédiée à la solidarité, à la justice et à la lutte contre l’Apartheid est un acte lâche et intolérable», indique un communiqué de la Task Force Eucoco.

«Cet attentat, motivé par le soutien affiché de Global Aktion à la cause sahraouie, constitue une atteinte grave aux valeurs universelles de liberté d’expression, de défense des droits humains et de solidarité internationale», dénonce cette organisation présidée par Pierre Galand, laquelle rappelle que «l’engagement en faveur de la paix, de la justice et des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ne devrait jamais exposer quiconque à des actes de violence ou d’intimidation».

L’association, tout en exprimant sa solidarité envers Global Aktion, ses membres et ses travailleurs sociaux, «qui promeuvent sans relâche les valeurs de justice et d’égalité», exhorte «les autorités danoises à mener une enquête approfondie et à traduire les responsables de cet acte odieux devant la justice».

«Par ailleurs, nous réitérons notre soutien indéfectible au peuple sahraoui et à sa lutte juste pour son droit à l’autodétermination. Les efforts des organisations comme Global Aktion sont essentiels pour sensibiliser la communauté internationale à la nécessité d’une paix juste et durable qui respecte le droit inaliénable à l’autodétermination du peuple sahraoui», souligne l’Eucoco. Cette dernière estime qu’il faut «unir [nos] forces pour résister à toutes les tentatives visant à faire taire ceux qui défendent les droits fondamentaux de ce peuple noble».

«Face à cette agression, nous renouvelons notre appel à une mobilisation pacifique et à une solidarité accrue entre toutes les organisations qui partagent ces mêmes valeurs. Ensemble, nous continuerons à nous battre pour un monde où les droits humains sont respectés et où la justice internationale prévaut», conclut l’Eucoco, dans son communiqué parvenu à notre rédaction.

M. K.

Commentaires

    Mohamed El Maadi
    15 janvier 2025 - 6 h 57 min

    L’attaque contre Global Aktion révèle l’abjecte réalité d’une Europe qui se vautre dans une schizophrénie politique pathétique. Pendant que les sbires du Makhzen incendient, menacent et terrorisent en toute impunité sur le sol européen, la France, dans une posture grotesque, préfère pointer du doigt l’Algérie pour des broutilles diplomatiques dignes d’une cour de récréation.

    Cette mascarade atteint des sommets d’absurdité quand les médias français, ces chiens de garde du néocolonialisme, s’époumonent sur de prétendues « ingérences » algériennes, pendant que le Maroc transforme littéralement les capitales européennes en zones de non-droit pour ses opérations clandestines. La duplicité française confine à l’obscénité : muette face aux exactions marocaines, mais prompte à hurler au loup dès qu’il s’agit d’Alger.

    Le royaume alaouite, devenu le geôlier en chef de l’Europe pour sa politique migratoire criminelle, a transformé son territoire en un immense camp de concentration à ciel ouvert. Des milliers de jeunes Africains, fuyant le pillage systématique de leurs ressources par les multinationales occidentales, se retrouvent piégés dans un enfer orchestré par ce régime qui monnaye leur désespoir. Et l’Europe applaudit, finance, encourage cette politique de la terreur, tant qu’elle maintient les « indésirables » loin de ses frontières immaculées.

    La barbarie du système s’expose au grand jour : pendant que Rabat déploie ses escadrons de la mort en Europe, les chancelleries occidentales détournent pudiquement le regard, trop occupées à signer de juteux contrats avec ce régime qui a élevé le chantage au rang d’art diplomatique. Le Maroc est devenu le laboratoire d’une politique migratoire inhumaine, où la dignité humaine est sacrifiée sur l’autel du profit et de la « sécurité » européenne.

    L’hypocrisie française atteint son paroxysme dans ce ballet macabre. Les élites parisiennes, ces fossoyeurs de la République, persistent à voir en l’Algérie l’ennemi fantasmé, pendant que leur allié marocain transforme l’Europe en champ de bataille pour ses basses œuvres. Cette myopie sélective n’est pas le fruit du hasard : elle traduit la déchéance morale d’un establishment politique français qui a depuis longtemps vendu son âme aux plus offrants.

    La tragédie des migrants africains, parqués comme du bétail dans les zones désertiques du Maroc, illustre la faillite totale d’un système international gangrené par le cynisme occidental. Ces jeunes vies, broyées par la machine néocoloniale, servent de monnaie d’échange dans un ignoble marchandage entre l’Europe et son garde-chiourme marocain. Pendant ce temps, les multinationales continuent de piller allègrement les ressources africaines, créant les conditions mêmes de cet exode forcé.

    Le Maroc, fort de son impunité garantie par ses protecteurs occidentaux, peut ainsi jouer sur tous les tableaux : terroriser les opposants en Europe, martyriser les migrants africains, et continuer son occupation illégale du Sahara occidental. Cette triple infamie, cautionnée par le silence complice des démocraties européennes, dessine les contours d’un nouvel ordre mondial où la violence politique devient un outil diplomatique acceptable.

    L’instrumentalisation cynique de la question migratoire par le régime marocain révèle la banqueroute morale d’une Europe qui prétend donner des leçons de droits humains au monde entier. Les camps de concentration marocains, financés par l’argent européen, sont le miroir grotesque d’une civilisation occidentale qui a sacrifié ses dernières bribes d’humanité sur l’autel de la realpolitik.

    Pendant que la jeunesse africaine agonise dans les geôles marocaines, les salons feutrés des ministères européens résonnent des rires gras des marchands d’armes et des négociateurs de contrats juteux. Cette complicité dans la barbarie, ce mépris assumé pour la vie humaine, cette trahison des valeurs fondamentales, tout cela dessine le portrait d’une Europe en décomposition morale avancée, incapable de faire face à ses responsabilités historiques dans le chaos qu’elle a elle-même engendré.

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