Deux militants du Collectif des défenseurs des droits humains au Sahara agressés à Dakhla occupée

Dakhla Codesa
Les forces d'occupation marocaines répriment les Sahraouis à Dakhla. D. R.

«Dans la nuit du 15 janvier 2025, aux alentours de 1h du matin, des patrouilles de la police des forces d’occupation marocaines ont pris pour cible les défenseurs sahraouis des droits humains et blogueurs Hassan Zeroual et Saleh Dlimi. Ces derniers ont été soumis à des arrestations arbitraires, des violences physiques et verbales, ainsi qu’à des pratiques discriminatoires et racistes en pleine ville de Dakhla occupée», dénonce Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits Humains au Sahara (Codesa).

«Selon le témoignage de Hassan Zeroual, membre du comité administratif et responsable de la section locale de Codesa à Dakhla, il a été pris par surprise par l’intervention violente des patrouilles de la police alors qu’il se promenait dans la rue en compagnie de son collègue Saleh Dlimi, également membre de l’organisation. Les policiers les ont contraints à monter dans un véhicule de police, où ils ont subi des violences physiques, des insultes et des actes racistes ciblant leur identité sahraouie», explique ce collectif.

«Les deux militants ont ensuite été transportés au poste de police de Dakhla occupée, où ils ont continué d’être soumis à des actes humiliants et dégradants. Ces agressions ont causé des blessures : Hassan Zeroual a été touché à l’œil gauche, tandis que Saleh Dlimi a subi des blessures au niveau de l’appareil génital», précise le Codesa.

«Dans son propre témoignage, Saleh Dlimi, également responsable au sein du Codesa, a confirmé l’enlèvement et les coups violents reçus à l’intérieur du véhicule de police et dans les locaux du commissariat. Les deux militants ont été détenus illégalement pendant quatre heures, de 1h à 5h du matin, durant lesquelles ils ont été soumis à des violences physiques et verbales, ainsi qu’à des pratiques attentatoires à leur dignité humaine», souligne encore le collectif, qui fait savoir que «leurs téléphones portables ont été confisqués pendant plusieurs heures, fouillés en leur absence, et leurs données personnelles examinées sans aucune justification légale ou ordonnance écrite».

«Ces actions visaient clairement à intimider les militants et à collecter des informations sur leurs contacts et activités militantes», relève le Codesa, dans un communiqué adressé à notre rédaction, en ajoutant que les autorités administratives de l’hôpital de Dakhla occupée ont refusé de fournir une assistance médicale ou des certificats à ces deux défenseurs sahraouis, les empêchant ainsi de faire valoir leurs droits ou d’engager des poursuites contre leurs agresseurs.

«Cette répression brutale illustre une nouvelle fois la politique de harcèlement systématique menée par la force d’occupation marocaine à l’encontre des militants sahraouis des droits humains», conclut le Collectif des défenseurs sahraouis des droits Humains au Sahara.

H. A.

Commentaires

    Mohamed El Maadi
    20 janvier 2025 - 12 h 08 min

    Le Maroc continue sa descente vertigineuse dans l’abîme de la répression, exhibant sans vergogne ses méthodes dignes des heures les plus sombres de l’histoire. À Dakhla occupée, la brutalisation de militants pacifiques du Collectif des défenseurs des droits humains au Sahara révèle, une fois de plus, le véritable visage d’un régime qui se drape d’une prétendue modernité pour mieux masquer sa barbarie.

    Les escadrons de la mort, pudiquement appelés « forces de l’ordre », excellent dans l’art de la terreur systématique, fort d’un apprentissage minutieux auprès de leurs maîtres tortionnaires français et israéliens. Le Maroc, élève zélé de cette sinistre académie de la répression, déploie un arsenal de techniques d’intimidation, de torture physique et psychologique, perfectionné par des décennies d’occupation illégale.

    Quelle hypocrisie flagrante de la part des chancelleries occidentales ! Pendant qu’elles versent des larmes de crocodile sur certains conflits, elles ferment consciencieusement les yeux sur l’oppression quotidienne du peuple sahraoui, bradant leur prétendue morale contre quelques accords commerciaux juteux. Le Maroc, fort de cette impunité achetée, parade dans les salons diplomatiques tout en perfectionnant ses méthodes répressives aux côtés de ses nouveaux mentors israéliens, experts en occupation et en négation des droits les plus fondamentaux.

    La prostitution diplomatique du royaume atteint des sommets vertigineux, s’acoquinant sans pudeur avec les ultranationalistes israéliens, échangeant des « bonnes pratiques » d’oppression comme on échangerait des recettes de cuisine. Cette alliance contre-nature entre oppresseurs révèle la vraie nature d’un régime qui piétine le droit international avec la bénédiction tacite d’une France complice, prisonnière de ses fantasmes néocoloniaux.

    Mais qu’ils sachent tous que cette mascarade sanglante a une fin. Le peuple sahraoui, malgré la répression féroce, malgré les trahisons internationales, forge dans la résistance les fondations de son État légitime. Ni les matraques des sbires du Makhzen, ni les sourires hypocrites des diplomates occidentaux ne pourront étouffer éternellement la voix d’un peuple qui lutte pour sa liberté. L’histoire jugera sévèrement ces années de complicité internationale dans l’oppression d’une nation entière, sacrifiée sur l’autel d’intérêts géopolitiques sordides.

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