Macron en marche… arrière, la France braque à droite jusqu’à sortir de la route

Macron
Emmanuel Macron, un président au service du capital. D. R.

Une contribution du Dr A. Boumezrag – La France s’éveille avec une étrange impression de déjà-vu. Après des années de promesses de modernisation, d’«en même temps» et de réformes prétendument progressistes, le pays se retrouve dans une impasse : réformes antisociales, ultralibéralisme décomplexé et autoritarisme assumé. A force de vouloir ménager la chèvre et le chou, Emmanuel Macron a fini par choisir son camp : celui du pouvoir pour les puissants et de la matraque pour les autres.

Le grand bond… en arrière

Macron avait promis une «République en marche», mais, cinq ans après sa réélection, la marche ressemble davantage à un recul généralisé. Pouvoir d’achat en berne, services publics à l’agonie, dérégulation à outrance et austérité budgétaire. On vendait du «nouveau monde», on hérite du pire de l’ancien régime.

Economie : les grandes entreprises du CAC 40 n’ont jamais été aussi florissantes (+30 % de dividendes en 2024), pendant que l’inflation étranglait les ménages modestes.

Travail : la réforme des retraites a repoussé l’âge de départ à 67 ans, tandis que le chômage des jeunes explose.

Santé : les hôpitaux publics sont à bout de souffle, le personnel soignant en burn out chronique, pendant que les cliniques privées prospèrent.

Et pendant ce temps-là, Bercy continue de choyer les grands groupes avec des cadeaux fiscaux, pendant que les Français sont priés de se serrer la ceinture «pour la compétitivité».

Sécurité : la France sous état d’urgence permanent

Dans la rue, la colère monte. Mais la réponse du gouvernement est sans appel : surveillance renforcée, lois liberticides et répression brutale. Après la généralisation des drones policiers et de la reconnaissance faciale, chaque mouvement de contestation est étouffé avant même d’émerger.

Les manifestations ? Encadrées, nassées, puis réprimées.

Les médias contestataires ? Accusés de «désinformation» et poursuivis.

Les mouvements sociaux ? Criminalisés sous couvert de «radicalisation».

L’Etat se durcit, mais pas pour tout le monde. Les citoyens ordinaires sont traqués pour le moindre euro d’allocations perçu en trop, tandis que les fraudeurs fiscaux s’exilent en toute impunité. En somme, un Etat gendarme pour les faibles et serviteur pour les puissants.

Un virage toujours plus à droite

Le plus frappant dans ce tableau ? Le glissement idéologique. Macron, l’ex-banquier qui se rêvait progressiste, a fini par adopter les codes de la droite dure, voire de l’extrême-droite sur certains sujets.

L’immigration ? Restriction drastique et double discours.

La justice sociale ? Place aux travailleurs méritants, tant pis pour les autres.

L’identité nationale ? Retour des discours sur «les racines chrétiennes de la France» pour séduire l’électorat conservateur.

Macron pensait siphonner la droite, mais c’est la droite qui l’a absorbé. En quête d’un troisième mandat hypothétique, il n’hésite plus à flatter les instincts les plus réactionnaires pour rester dans la course.

Et après ?

En 2025, la France est fatiguée, fracturée, résignée. La politique d’Emmanuel Macron a accouché d’un paradoxe : un président qui voulait incarner le renouveau, mais qui a fait reculer la France sur tous les fronts, quitte à l’ancrer durablement à droite.

Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que le pays, à force de braquer, finisse par sortir de la route.

«L’histoire nous apprend que les hommes n’apprennent rien de l’histoire.» (Georg Wilhelm Friedrich Hegel).

A. B.

Comment (7)

    Le Chat Botté
    15 mars 2025 - 17 h 11 min

    Ne dit-0n pas que le Gouvernement est le miroir du peuple.
    (…)
    Il y a tjs derriere un gouvernement fictif élu un autre réel gouvernement qui travaille dans l’ombre et cela dans tous les pays qui prétendent etre légitime et démocratique..

    Anonyme
    15 mars 2025 - 15 h 37 min

    La France souveraine marche dans le sens que ses électeurs ont choisi. Si par la suite cela déplait à une majorité de citoyens une nouvelle majorité ELUE DEMOCRATIQUEMENT, appliquera son programme.

      Algéro-Tunisien
      15 mars 2025 - 16 h 30 min

      La démocratie est morte depuis que les medias lourds ont été offerts sur un plateau d’argent par l’Etat souverain aux oligarques, qui ont le pouvoir, grâce à ces mé(r)dias, d’orienter l’opinion publique à leur guise et décident donc qui doit être élu à l’Elysée et à Bourbon.

    Chelieth
    15 mars 2025 - 13 h 44 min

    S’il est vrai que les entreprises du CAC 40 ont augmenté leur dividendes, l’une d’elles ,Total en particulier, s’est particulièrement distinguée en versant 15 milliards d’euros en dividendes à ses actionnaires en 2024; du jamais vu dans l’histoire de cet index boursier. Et cela seulement peu de temps après avoir signé son contrat long terme avec l’Algérie. Comme quoi les harkis de l’intérieur continuent à sévir dans les hautes sphères du pouvoir. A défaut des ignorants parachutés qui font autant de mal à l’Algérie.
    ,

    Luca
    15 mars 2025 - 13 h 37 min

    Mais il est d’extrême droite voir plus ce Mr macron , il faut être fou ou bête pour voter pour un type comme ça. Il a toutes les tares à mon avis , il est nul , et en plus pour parfaire le désastre humain, il est omo . Il n’y a que le peuple français à moitié timbré et peuplé de personnes âgées et de fonctionnaires pour adouber les lepen et macron

      Anonyme
      15 mars 2025 - 15 h 38 min

      Selon vos écrits il devient alors urgent de quitter ce pays !

      artak
      15 mars 2025 - 16 h 13 min

      Quand ce sera vraiment l’extrême droite type RN qui sera aux commandes de la France vous verrez rapidement la différence mais il sera alors trop tard pour vous

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