Fossile politique
Par Mohamed El-Maadi – Dans la galerie des fossiles politiques, Retailleau mérite une place de choix. Non content d’étaler son indigence intellectuelle, il persiste à se ridiculiser avec une constance qui confine au masochisme. Ses dernières sorties contre l’Algérie ne sont plus que les spasmes d’un esprit sclérosé, incapable de s’extraire de ses obsessions coloniales.
Chaque intervention de Retailleau est un nouveau naufrage de la pensée. Il manie les amalgames avec la subtilité d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, convaincu que le volume de ses vociférations compensera le vide abyssal de ses arguments. Sa rhétorique, aussi creuse qu’un tambour fêlé, trahit une incapacité chronique à saisir les enjeux contemporains.
Le spectacle est navrant : un homme politique réduit à recycler des théories éculées, s’accrochant désespérément à des fantasmes d’une France qui n’existe que dans son imagination fébrile. Ses attaques contre l’Algérie révèlent moins une stratégie politique qu’une pathologie intellectuelle, symptôme d’un esprit englué dans des schémas mentaux d’un autre siècle.
Retailleau incarne parfaitement cette caste politique moribonde qui confond agitation et action, provocation et réflexion. Son obsession maladive pour l’Algérie n’est que le symptôme le plus visible d’une pensée fossilisée, incapable de se renouveler. Il brandit ses préjugés comme d’autres brandissent des diplômes, avec la fierté grotesque de celui qui prend ses hallucinations pour des vérités.
Chaque nouvelle sortie médiatique est un exercice d’auto-humiliation où il expose, sans pudeur ni recul, l’étendue de sa médiocrité intellectuelle. Sa vision du monde, aussi étriquée qu’une cellule de prison, se résume à un catalogue de peurs irrationnelles et de rancœurs mal digérées.
En définitive, Retailleau n’est plus qu’une caricature de lui-même, un vestige politique qui s’agite dans le vide, produisant plus de bruit que de sens. Son acharnement contre l’Algérie n’est que le dernier refuge d’un homme qui, à force de courir après les fantômes du passé, a perdu tout contact avec la réalité. Il restera dans les mémoires comme l’exemple parfait de cette politique française en décomposition, où l’incompétence le dispute à l’arrogance.
M. E.-M.
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