Pourquoi le retour en force du rouleau compresseur algérien effraie le Makhzen
Par Mohamed K. – La panique s’empare du régime de Rabat depuis que la sélection algérienne de football a fait un retour remarquable, après une courte période d’incertitude. Le vent a tourné et les circonstances qui avaient encouragé le Makhzen à vouloir, coûte que coûte, organiser la prochaine CAN ne lui sont plus favorables. Au grand retard enregistré dans la mise à niveau de ses stades, peu nombreux et vétustes, s’est ajouté un repli des coéquipiers du «latéral droit le mieux payé au monde», qui remportent leurs matches cahin-caha face à des adversaires tout juste moyens.
Les images impressionnantes offertes par les joueurs et les spectateurs à Tizi Ouzou ont impressionné le monde entier. La ferveur avec laquelle les Algériens ont soutenu leur équipe nationale dans la communion et la prestation magistrale des Verts sur le terrain du plus beau stade d’Afrique ont achevé d’effrayer les dirigeants politiques marocains qui commencent à douter de l’aptitude du comploteur Fouzi Lekjaa à faire dépasser le premier tour aux «Lions de l’Atlas» et à pouvoir démontrer une capacité à organiser le tournoi dans des conditions égales à celles que l’Algérie a réussi à réunir, ce mardi.
Quand la fédération marocaine avait combiné avec le véreux président de la CAF pour accueillir la compétition africaine sur son sol, poussant l’Algérie à retirer sa candidature à la dernière minute, le Onze marocain était à son apogée, réussissant même à atteindre la demi-finale de la Coupe du monde de 2022 au Qatar. Les Marocains n’avaient été freinés dans leur élan que par la France qui ne ratera son troisième sacre mondial qu’aux tirs aux buts face à l’Argentine. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. L’Algérie est revenue en force, parachevant ses projets de stades qui étaient à l’arrêt et reconstruisant son équipe nationale qui avait quelque peu périclité, après une série record d’invincibilité et de victoires successives sous la brillante conduite de Djamel Belmadi.
Ceci, sur le plan sportif. Sur le plan politique, le match de Tizi Ouzou a sonné le glas du soutien du Makhzen au mouvement séparatiste de Ferhat Mehenni, le MAK, qui voit son discours pompeux sur sa prétendue influence en Kabylie s’écrouler comme un château de cartes. Plus de 50 000 supporters algériens venus des quatre coins du pays, auxquels les habitants de Tizi Ouzou ont offert un iftar géant qui a impressionné les internautes marocains qui découvrent qu’on leur ment sur toute la ligne s’agissant de l’Algérie, profitant de l’ignorance dans laquelle les maintient leur régime monarchique moyenâgeux – le taux d’analphabétisme au Maroc est l’un des plus élevés au monde.
Le Makhzen est dans le pétrin. Les Verts avancent à grands pas vers la qualification au mondial de 2026 et ont de fortes chances de régner en maîtres absolus sur le continent en décembre prochain. Les médias appendices du palais ont déjà commencé à chauffer les supporters marocains à blanc, pour provoquer des incidents qui, espère Fouzi Lekjaa, empêcheront le rouleau compresseur algérien de soulever la coupe à Rabat. Ce qui représenterait une défaite monumentale pour le vacillant pouvoir marocain qui sera ainsi giflé chez lui.
M. K.
Comment (12)