Refus par l’ANP de participer à l’African Lion : Rabat joue la vierge effarouchée
Par Mohamed K. – Comment le naïf Makhzen a-t-il pu se convaincre que l’armée algérienne pourrait prendre part à l’exercice militaire African Lion auquel participe Israël, alors qu’elle a toujours refusé d’y apporter son utile expérience bien avant l’inclusion des troupes armées nazies du criminel de guerre Benyamin Netanyahou ? Le régime de Rabat avait compté sur l’influence de Washington pour persuader l’Algérie d’envoyer des soldats au Maroc à cette occasion, mais la réponse de cette dernière a été aussi prompte que ferme : niet !
Le Maroc avait espoir qu’un accord de l’ANP de participer à la manœuvre militaire qui compte plusieurs pays lui servirait d’atout pour crier à un réchauffement entre les deux pays, dont les relations ont été interrompues unilatéralement par l’Algérie après une série de provocations marocaines suivies immédiatement par des mesures de rétorsion, allant de la fermeture des frontières terrestres dès 1994, à l’interdiction de survol de son espace aérien, en passant par l’imposition du visa aux sujets de Mohammed VI.
La tentative marocaine a lamentablement échoué et le Makhzen a réagi en actionnant ses relais de propagande habituels pour couvrir sa nouvelle déconvenue en répétant la même antienne éculée, selon laquelle l’Algérie serait «isolée» sur le plan international. Un argument risible auquel l’Algérie répond par des faits concrets, en poursuivant son action efficace au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, en multipliant les échanges avec de nombreux partenaires de premier rang sur la scène internationale et en administrant à ses voisins récalcitrants une leçon de diplomatie mémorable, se contentant de réagir à leur attitude inamicale en les affaiblissant sans coup férir.
L’Algérie organise ses propres exercices militaires impressionnants par le grand professionnalisme de ses soldats et les moyens mobilisés, pour démontrer son degré de préparation opérationnelle et parer à toute éventualité. L’ANP, qui a des liens solides avec le Pentagone, qui la sollicite notamment dans la lutte contre le terrorisme, fonde sa relation avec ce partenaire puissant sur la base d’accords bilatéraux qui sont confirmés par les visites régulières à Alger de hauts responsables militaires américains et du commandant de l’Africom.
La non-participation de l’armée algérienne à l’African Lion n’est pas un revers pour l’Algérie mais pour le Maroc, qui voit ainsi ses plans machiavéliques une nouvelle fois réduits à néant.
M. K.
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