«Ils ont rejoint le front», un documentaire sur des «pieds-noirs» anticolonialistes, en avant-première à Alger

Réalisé par le documentariste français Jean Asselmeyer, le film s’ouvre sur la visite à la Casbah d’Alger, le 1er novembre 2010, d’une délégation de l’association d’amitié algéro-française France-El Djazaïr, guidée par son président Bernard Deschamps, un natif d’Alger.

Réalisé par le documentariste français Jean Asselmeyer, le film s’ouvre sur la visite à la Casbah d’Alger, le 1er novembre 2010, d’une délégation de l’association d’amitié algéro-française France-El Djazaïr, guidée par son président Bernard Deschamps, un natif d’Alger.
Tout en relatant le passé révolutionnaire de la Casbah d’Alger, le film introduit des séquences entrecoupées de témoignages de Pierre Chaulet, Félix Colozzi et Annie Steiner, tous «pieds-noirs» ayant embrassé la cause de l’indépendance de l’Algérie, et Roberto Muniz, Argentin ayant rejoint le FLN au Maroc.
C’est ainsi que Annie Steiner revient sur ses années de prison, cinq en tout dans différentes geôles coloniales aux côtés de révolutionnaires algériennes, en racontant, par le menu, son engagement indéfectible aux côtés des «humiliés et des opprimés», avant de sauter le pas pour rejoindre une cellule du FLN activant à Alger.
Le film recueille également le témoignage de Félix Colozzi, syndicaliste engagé dans le mouvement de libération, à travers un retour sur des lieux de mémoire, au quartier de Belcourt qui l’a vu grandir et côtoyer plusieurs grands noms de la révolution algérienne.
De son côté Roberto Muniz, ajusteur de métier, raconte comment il a rejoint l’usine clandestine de fabrication d’armes installée au Maroc, et qui produisait près de 10 000 mitraillettes et 100 000 chargeurs pour approvisionner les maquis algériens.
Le film s’intéresse, tout particulièrement, à ces Algériens d’origine européenne au destin qui croise celui de grands noms de la Révolution, à l’instar d’Abane. Ils ont rejoint le front revient, aussi, à travers ces témoins sur le parcours de résistants et la fin tragique d’autres Algériens d’origine européenne qui ont donné leur vie pour l’indépendance de l’Algérie.
Le film raconte ainsi l’engagement, jusqu’au sacrifice suprême, de Fernand Iveton, guillotiné en février 1957 pour avoir déposé une bombe à l’usine de gaz du Hamma, de Henri Maillot tué en juin 1956 dans une embuscade tendue par les supplétifs (harkis) de l’armée française après avoir détourné et remis à l’ALN (Armée de libération nationale) un camion d’armes, ou encore de Maurice Audin, jeune professeur de mathématiques, enlevé et torturé à mort par les hommes du général Massu.
Ils ont rejoint le front est coproduit par l’Onda (Office national des droits d’auteur), l’Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement culturel) et l’entreprise de production Djinn.

Agence

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