RCD : Saïd Sadi confirme sa démission du poste de président
Incroyable coup de théâtre au RCD ! A quelques heures de l’ouverture du congrès qui aura lieu les 8, 9 et 10 mars, Saïd Sadi réunit les membres du secrétariat national de son parti pour leur faire part de sa volonté de ne pas se présenter à la présidence à l’occasion de ce congrès. Personne dans la salle ne voulait y croire. Sur le coup, beaucoup pensaient qu’il s’agissait plutôt de quelque «ruse» politique à laquelle le chef du parti, en fin psychologue, aurait eu recours pour susciter de l’émotion dans les rangs de ses militants dans le dessein de reprendre en main les destinées d’un parti engagé dans une aventure incertaine, en décidant de boycotter les législatives du 10 mai et radicaliser son discours.
Il est dit que durant la réunion du secrétariat national, Saïd Sadi a suggéré à Nordine Aït-Hamouda de se présenter à sa succession, mais celui-ci a bien décliné l’offre, en disant vouloir rester un «simple militant».
Aussitôt, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre et a jeté le trouble dans les rangs des congressistes qui ne savaient plus comment réagir face à une telle tournure.
Deux heures plus tard, Saïd Sadi confirmera sa décision devant les membres du conseil national, en faisant part de sa «ferme volonté» de ne pas se présenter à la présidence du parti lors du congrès. Dans son discours, il s’est attelé à faire son autocritique et a expliqué son geste par son désir de «transmettre le flambeau» et de ne plus avoir à «étouffer les énergies», ni encore à «reproduire le messalisme», en référence au pouvoir autocratique qu’avait exercé Messali Hadj à la tête du Mouvement national.
A noter que les travaux du IVe congrès ordinaire du RCD s’ouvrent vendredi 9 mars, pour élire une nouvelle direction. Plusieurs représentants de chancelleries et organisations étrangères y ont été conviés.
G. B.
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