Législatives : nos électeurs en Amérique du Nord désorientés
Les électeurs algériens résidant en Amérique du Nord se trouvent complètement désorientés à un mois des élections législatives du 10 mai prochain. Estimés à une dizaine de milliers, ces électeurs ne savent plus quand est-ce qu’ils pourront voter, après l’annonce d’un réaménagement du calendrier électoral pour certains Etats et villes américains et canadiens. Habituellement, et comme prévu par la loi électorale, les ressortissants algériens à l’étranger votent en même temps à partir du week-end précédant la date du vote en Algérie. Autrement dit, le vote de l’émigration aux prochaines législatives s’étalera du samedi 5 au jeudi 10 mai. Mais l’Amérique du Nord semble, cette fois-ci, faire exception. Aux Etats-Unis, les résidents algériens de plusieurs villes sont appelés à voter les 9 et 10 mai, jours de semaine qui ne leur conviennent pas. La décision qui a été prise conjointement par le ministère des Affaires étrangères et celui de l’Intérieur a été transmise aux ambassades. Ainsi, les Algériens vivant, entre autres, à Boston, au New Jersey, à Chicago, à Philadelphia, à Houston, à Miami, à San Francisco et à Los Angeles, ne pourraient se rendre à ce rendez-vous électoral en raison de la contrainte professionnelle, mais aussi à cause de la distance qui les séparent des urnes. «Comme voulez-vous qu’on vote en plein jour de semaine. Surtout quand il faut faire 500 kilomètres pour atteindre le bureau de vote», nous écrit un ressortissant algérien vivant au sud des Etats-Unis. Comme lui, il y en a des centaines. A San Diego, il n’y aura pas de bureau de vote. Les électeurs de cette région doivent aller jusqu’à San Francisco pour accomplir leur devoir électoral. Idem pour les résidents d’Austin, au Sud. Les Algériens vivant au Canada sont confrontés aux mêmes contraintes qui risquent de les dissuader d’accomplir leur devoir électoral. Déjà, les Algériens vivant à l’étranger sont peu enclins au vote. Avec des dates de vote au milieu de la semaine, l’abstention risque d’être massive. A moins que le gouvernement revienne sur sa décision.
Sofiane B.