Sahel : une intervention militaire au sud de l’Algérie de plus en plus probable
Le Groupe de soutien et de suivi sur le Mali, créé par l'Union africaine (UA), tenait jeudi sa première réunion à Abidjan pour évoquer les moyens d'accomplir les objectifs collectifs de l'action militaire à mener, a-t-on indiqué de source diplomatique. Cette réunion «doit esquisser les objectifs collectifs de l'action militaire à mener qui se précise de jour en jour», a affirmé à l'ouverture de la réunion le ministre béninois des Affaires étrangères et de l'Intégration africaine, Nassirou Arifari Bako. «La voie militaire paraît de plus en plus incontournable mais la décision ne peut être une décision unilatérale de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et nous comptons rédiger un projet de résolution à soumettre au Conseil de sécurité de l'ONU après avoir suivi tous les canaux nécessaires à ce type de démarche», a révélé M. Arifari Bako qui représente également le président en exercice de l'UA, le Béninois Thomas Yayi Boni. Mis sur pied par l'UA, le Groupe de soutien et de suivi sur le Mali est une structure rassemblant les pays africains directement concernés par la crise au Mali et les partenaires au développement. Le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo, a également appelé à saisir le Conseil de sécurité pour le vote d'une résolution qui donne «le cadre légal et juridique» à une intervention au Mali. Cette réunion se tient alors que l'Union africaine a décidé plus tôt dans la journée à la demande de l'Organisation ouest-africaine (Cédéao) de transférer prochainement le dossier de la crise malienne au Conseil de sécurité de l'ONU. Le recours de l'UA au Conseil de sécurité de l'ONU «va ouvrir la voie au déploiement d'une force internationale dans le nord du Mali», contrôlé par les rebelles touareg et des groupes armés, a-t-on fait savoir. Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad ainsi que des groupes armés dont certains affiliés à Al-Qaïda ont profité du coup d'Etat commis le 22 mars dernier au Mali contre le président Amadou Toumani Touré (ATT) pour prendre le contrôle du nord du pays.