«Nous ne sommes pas des traitres pour huer l’hymne national»
Des militants du FLN nous ont fait part de leur indignation suite à ce qu’ils ont qualifié de «grotesque manipulation» à leur encontre «pour les discréditer aux yeux de l’opinion publique». «Il a été écrit quelque part que nous aurions hué l’hymne national», ont-ils dénoncé, en faisant remarquer qu’ils s’attendaient à tout «sauf à ce qu’on les traitât indirectement de traitres à la patrie et au serment des martyrs de Novembre». Ces militants en colère ont expliqué à «algeriepatriotique» que jamais il ne viendrait à l’idée d’un militant du FLN, «de quelque bord qu’il soit», de porter atteinte à un symbole de l’Etat algérien : «Ce que nous avons hué, c’est la direction actuelle du parti qui a voulu faire le forcing et imposer le vote à main levée alors qu’un grand nombre d’opposants à Belkhadem réclamait un vote secret pour le destituer», notent nos interlocuteurs vraisemblablement blessés par ce qui a été écrit à leur sujet. «Nous savons que beaucoup de manipulation a entouré et entoure encore notre action de redressement au sein du FLN, mais cela ne nous empêchera pas de continuer notre combat jusqu’à la déposition de l’actuel secrétaire général qui a fait du parti une propriété personnelle», renchérissent ces militants qui ne comprennent pas comment on eût pu porter contre eux «une accusation aussi grave», alors qu’ils ont «choisi» de militer, disent-ils, «au sein d’un parti qui renvoie directement à la guerre de Libération». Il est vrai, néanmoins, que les images des bagarres rangées qui ont émaillé la session du comité central ont reflété la triste réalité d’un parti historique voué à des luttes intestines mues par des intérêts étroits et des calculs politiciens qui entachent sérieusement le passé glorieux du Front de libération nationale.
Lina S.
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