Bruxelles : «L’Algérie peut faciliter le processus politique au Mali»

La Belgique considère que la clé de la crise malienne est entre les mains de l’Algérie, seul pays capable de «faciliter» sa résolution. «L'Algérie, à travers notamment son rôle parmi les pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie), peut faciliter un processus politique que nous soutenons aussi en Europe», a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Mourad Medelci. La Belgique soutient ainsi la démarche algérienne pour «une solution politique» à cette crise qui perdure depuis plusieurs mois, aggravant le climat d’insécurité dans la bande sahélo-sahélienne. «Il s'agit de trouver une solution politique à la crise au Mali. Nous travaillons dans cette voie. La crise dans la région du Sahel est un sujet de préoccupation au sein de l'Union européenne», a ajouté le ministre belge. L’Algérie, qui refuse l’option militaire, privilégie le dialogue entre tous les protagonistes pour une solution définitive et durable à la crise. Le Mali est totalement déstabilisé depuis le renversement du président Amadou Toumani Touré en mars dernier. La transition peine à avancer et les groupes terroristes se sont déjà emparés de plusieurs villes du Nord où les salafistes Ansar Dine et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) contrôlent la quasi-totalité du territoire. Ce dernier détient sept diplomates algériens enlevés en avril dernier au consulat algérien de Gao.
Sonia B.