Libération des sept diplomates algériens : le grand cafouillage
Notre journal s’est fait l’écho de la libération de trois des sept diplomates algériens enlevés à Gao, au nord du Mali, par le groupe terroriste Mujao, en se référant à une source mauritanienne visiblement très au fait du dossier. L’information, qui a été relayée par plusieurs médias nationaux et étrangers, a été suivie, aujourd’hui, par la nouvelle de la libération des sept otages qui auraient été remis aux autorités algériennes, selon l’agence britannique Reuters. Auparavant, d’autres sources indiquaient que les trois diplomates qui auraient été libérés en premier auraient atterri à l’aéroport militaire de Boufarik, au courant de la semaine dernière. Or, à l’instant où nous rédigeons ces lignes, aucune source officielle n’a confirmé ou infirmé cette série d’informations qui dénotent d’un grand cafouillage dans le traitement médiatique de l’enlèvement des diplomates algériens. Ce qui rend les choses encore plus floues, c’est la décision de Reuters de retirer son information quelques heures à peine après l’avoir diffusée. L’agence britannique s’est-elle rendue compte que son information était un faux scoop ? A-t-elle subi des pressions pour ne pas ventiler la nouvelle de la libération des otages pour une raison quelconque ? Quoi qu’il en soit, une nouvelle d’une telle gravité ne saurait être l’apanage d’une agence ou d’un journal. La libération des otages, si tant est qu’elle a eu lieu, devrait être annoncée officiellement par les plus hautes autorités à l’opinion publique, ont précisé des sources autorisées à Algeriepatriotique. Cette annonce, qui concerne tous les Algériens et pas seulement les proches des otages, expliquent nos sources, passerait inévitablement par le canal de la télévision algérienne et les responsables politiques ne manqueront pas de s’adresser à l’opinion publique pour expliquer «le minimum admis» dans ce genre d’affaires sensibles qui touchent à la sécurité intérieure de l’Algérie. Nos sources ne précisent pas si les otages ont été réellement libérés ou non, mais elles notent, tout de même, que les services de sécurité en charge de ce dossier veillent à ce qu’aucun fait inapproprié ne vienne parasiter l’opération visant la libération des diplomates retenus depuis plusieurs semaines, quelque part au nord du Mali.
M. Aït Amara
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