Mobilis réagit à la déclaration de Nedjma et se fait l’avocat de l’ARPT
Alors qu’on s’attendait à une réaction de Djezzy, suite à l’attaque frontale – une première – dont cet opérateur a été l’objet de la part de son concurrent Nedjma, c’est Mobilis qui, par le biais d’un communiqué rendu public aujourd’hui, répond en des termes virulents pour faire savoir que les préoccupations des deux opérateurs «ne relèvent pas de la même nature ni du même intérêt». Mobilis déclare se dissocier et se démarquer des termes du communiqué de Nedjma dans lequel ce dernier, au contraire, affirmait partager avec Mobilis ses préoccupations sur l’intervention de l’ARPT (Autorité de régulation de la poste et des télécommunications) «pour pallier le déséquilibre actuel du marché». «L’évolution de Mobilis sur le marché tout comme celle des autres opérateurs est régie par les lois et règles sur lesquelles veillent différentes instances telles que l’Autorité de régulation, le Conseil de la concurrence, le ministère du Commerce et les pouvoirs publics d’une manière générale», lit-on dans la mise au point de Mobilis qui affirme qu’un opérateur «ne peut se dérober de ses obligations telles que dictées dans le cahier des charges de la licence, en mettant en avant "un rééquilibrage du marché" dont l’idée sous-tendue est de pouvoir accéder aux équipements et installations réseau des autres opérateurs, subterfuge pour ne consentir aucun investissement et se limiter à la génération de profits et de dividendes». Le communiqué de Nedjma appelait à un rééquilibrage du marché pour permettre de garantir les conditions d’une concurrence loyale et empêcher «tout abus de position dominante, position occupée par Orascom Telecom Algérie depuis 2002». Nedjma réitérait la demande, qu’elle fait depuis 2007 à l’ARPT, de prendre des mesures réglementaires «destinées à assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie».
Lazhar Houari
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