La CNEM et la CNPPDH défendent Nezzar et dénoncent le TFP suisse
La décision du Tribunal fédéral pénal (TFP) de juger le général-major à la retraite Khaled Nezzar pour de soi-disant «crimes de guerre» a provoqué une colère générale au sein de la société civile et suscité énormément de réactions. La justice suisse, qui semblait ignorer les assassinats de centaines d’Algériens par les islamistes radicaux, s’est «réveillée» par miracle ces deux dernières années. L’Etat helvétique semble également ignorer que les Algériens ne sont pas dupes. L’Algérie n’a pas importé son armée pour qu’une justice étrangère vienne homologuer un mode d’emploi pour sauver la République menacée dans ses fondements. Khaled Nezzar a fait son devoir. Les médecins, les journalistes, les artistes, les Patriotes et les gardes communaux, les policiers et les gendarmes, les femmes, les étudiants, etc. se sont tous engagés derrière cette armée et ses hommes. Les enfants de moudjahiddine le disent clairement. Le président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’homme (CNPPDH) le rappelle explicitement, non pas pour défendre un homme, Khaled Nezzar, mais pour défendre tous les Khaled Nezzar.
Farouk Ksentini : «Nezzar a fait honneur à son pays»
Maître Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’homme (CNPPDH), s’est énergiquement opposé à la décision de la justice helvétique, estimant, dans une déclaration à la presse, que «la plainte déposée en Suisse est intolérable et inadmissible. C’est une ingérence dans les affaires de notre pays». Défendant bec et ongles l’ex-membre du Haut Comité d’Etat (HCE), Me Ksentini s’est violemment insurgé : «Nezzar est un homme respectable qui a fait honneur à son pays. Le peuple algérien et l’opinion publique vont réagir à cette intrusion et protégeront le général-major à la retraite.» Continuant sur sa lancée, il dira que «l’ANP à la tête de laquelle se trouvait le général était en situation de légitime défense et a défendu la République et les valeurs républicaines. Et c’est totalement grotesque si, pour avoir défendu la République et l’ordre républicain, on doit se retrouver accusé !» Me Ksentini n’a pas mâché ses mots pour remettre les choses dans leur contexte tant historique et politique. Aux yeux du patron de la CNPPDH, «l’ANP a lutté contre le terrorisme et non pas contre une opposition armée, encore moins contre les démocrates et la population civile». Et de s’interroger : «Pourquoi ne réagit-on pas lorsqu’il s’agit de fait avérés commis par les sionistes ? Pourquoi personne ne s’intéresse aux atrocités commises à Ghaza ?» Ces réactions et positions de principe nous rappellent une chose : l’Algérie ne lâche jamais ses valeureux enfants.
CNEM : «Nezzar a fait son devoir envers la République»
La Coordination nationale des enfants de moudjahiddine (CNEM) estime, de son côté, que les «faits ne concernent en rien cette instance helvétique qui s’ingère malencontreusement dans les affaires souveraines de notre Etat, des faits qui se sont passés il y a 20 ans alors que d’autres évidents et récents, comme les deux guerres des père et fils Bush contre l’Irak et qui ont mené après plusieurs massacres vers un chaos permanent, sans oublier la prison de Guantanamo dont furent victimes des Algériens innocents, passent inaperçus aux yeux du TPF, lequel a du pain sur la planche s’il veut être crédible et efficace. Alors, pourquoi s’acharner sur nos valeureux patriotes nationalistes et qui tout au long de leur carrière ont servi avec abnégation la nation et l’Etat algériens ?» Aux yeux de cette organisation, la justice suisse veut tout simplement appliquer la politique du deux poids deux mesures. Dans un communiqué rendu public, la CNEM ira loin et disqualifie de facto la démarche arbitraire et provocatrice d’une justice qui s’appuie sur deux plaintes déposés par des sbires d’Al-Qaïda que la confédération a toujours hébergés. «Si hier, il (Khaled Nezzar, ndlr) a déserté les rangs de l’armée coloniale, c’est que la Révolution était une conviction dans son esprit engagé pour la cause nationale ; durant les années 90, alors que l’Etat était menacé par un complot qui pouvait mener à sa disparition, ce moudjahid ainsi que ses collaborateurs ont été là. Ils ont accompli leur devoir de garant de la République.» Et de poursuivre : «L’Algérie n’est pas un laboratoire. La CNEM soutient notre frère et père moudjahid Khaled Nezzar dans sa confrontation contre cette instance qui s’ingère dans la souveraineté nationale et informe les conspirateurs contre nos valeureux moudjahiddine que, corps et âmes, on fera barrage à ces aventuriers qui veulent mettre à genoux l’Algérie. L’Algérie avec ses enfants restera toujours debout et dans la prospérité, nous sommes des enfants révolutionnaires de Chachnak, Massinissa, Jugurtha, Cheikh Ahadad, Lala Fatma N’soumer, Ben M’hidi, Abane Ramdane, Lotfi et Krim Belkacem. Nous resterons toujours derrière le moudjahid Khaled Nezzar.»
Yanis B.
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