Le mouvement Azawad prône la guerre contre les «narcoterroristes»

Dans un document appelé Plateforme politique, daté du 9 octobre et dont Algeriepatriotique a réussi à obtenir une copie, le MNLA expose les grandes lignes de son programme. Il annonce la couleur dès le préambule : «Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) aspire à aider le peuple de l’Azawad à recouvrer intégralement sa souveraineté en jouissant ainsi de son identité, de la maîtrise politique, sécuritaire, économique, financière, sociale, culturelle et environnementale de son territoire.» Le MNLA revendique le territoire que «le Mali désigne par des numéros de régions administratives (Gao, Kidal, Tombouctou) ou encore Nord Mali». Le MNLA en définit avec précision les limites et les caractéristiques, estime sa population à 3 millions de personnes, et lui donne l’appellation, très ancienne selon lui, «Azawad» (littéralement cuvette en langue tamashagh). Il fait observer que «le sous-sol de ce territoire regorge d’importantes ressources minières (or, diamant, manganèse, phosphates, etc.) et énergétiques (gaz, pétrole, etc.) et ses nappes souterraines parmi les plus importantes du Sahara. Il est clair que l’objectif du MNLA est la partition du Mali. Il opte pour «le règlement politique du conflit qui l’oppose au Mali», autrement dit pour une solution pacifique et «sollicite la communauté internationale » dans ce but. Il constate, toutefois, que «toutes nos offres de dialogue politique ont reçu une fin de non-recevoir de la part du régime malien». Le MNLA estime que les populations de l’Azawad (en particulier les Touareg et les Maures, précise-t-il), sont devenues maliennes malgré elles en 1960, à l’indépendance du Mali, et ont été traitées comme des citoyens de seconde zone par l’Etat. Il fait remarquer qu’en 1960, la population touarègue et maure au Mali qui était estimée, en 1960, à un peu plus de 500 000 personnes est passée en 1998 à moins de 300 000 personnes, alors que la population du Mali est passée de 3 millions en 1960 à 15 millions en 2010. Le MNLA assimile cette situation à un drame, vécu depuis plus d’un demi-siècle, et proclame que «le peuple de l’Azawad s’octroie l’usage du droit universel de légitime défense y compris en prenant les armes contre l’Etat malien». Le MNLA se définit comme «une organisation politico-militaire» de création toute récente (octobre 2011), mais se revendique des soulèvements de 1963 puis de 1990. Il s’inscrit dans la «continuité de la lutte engagée par le peuple de l’Azawad depuis la fin des années 1940 lorsque que notre peuple a compris que la France coloniale a choisi de mettre son destin, dans le cadre des indépendances africaines, entre les mains de l’ex-colonie du Soudan français, devenue république du Mali en 1960». Le MNLA exige «l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple de l’Azawad» pour réaliser son aspiration à «l’édification d’une société démocratique et moderne». Le MNLA s’engage à mener la lutte pour éradiquer le fléau constitué par «les groupes narco-terroristes», annihiler «les forces obscurantistes qui menacent l’Azawad, la zone saharo-sahélienne et la région», et «juguler l’insécurité et les trafics multiformes que la faillite de l’Etat malien a entretenus».
Cherif Brahmi

Lire la plateforme du MNLA dans la rubrique documents

Comment (2)

    Khaled Ibn Walid
    11 octobre 2012 - 16 h 24 min

    Les combattants du terrorisme
    Les combattants du terrorisme en Algérie, sont mobilisé pour rejoindre nos frontières pour combattre cette horde sauvage. Une seule chose à retenir, Il faut doubler de vigilance en cette période il faut être sur le qui vive à l’intérieur du pays.
    LES ALGÉRIENS PATRIOTES devront se mobiliser et être prêt à toute éventualité de ces barbus qui pense reprendre les armes.

    lulysse
    11 octobre 2012 - 15 h 56 min

    Le Touareg a toujours été un
    Le Touareg a toujours été un bon allie pour l’Algérie! La balle est dans le camp de la DGSE maintenant alors attendons la réplique…

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