Algériens détenus en Irak : le MAE confirme avoir convoqué l’ambassadeur irakien
L’ambassadeur d’Irak à Alger a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et son attention a été «fermement appelée» sur le «manque de coopération» des autorités irakiennes concernées sur la question des ressortissants algériens détenus en Irak, a indiqué aujourd’hui vendredi le porte-parole du MAE, Amar Belani. «Je confirme que l’ambassadeur d’Irak à Alger a été convoqué hier jeudi au ministère des Affaires étrangères et son attention a été fermement appelée sur le manque de coopération des autorités irakiennes concernées sur la question des ressortissants algériens détenus en Irak», a affirmé le porte-parole dans une déclaration à l’agence de presse officielle APS. «Il lui a été également rappelé ses précédentes rencontres avec le directeur de la protection des nationaux à l’étranger au MAE, ainsi que les différentes demandes officielles de visite consulaire à nos ressortissants détenus, introduites par la partie algérienne conformément aux conventions internationales et qui sont restées malheureusement sans suite», a-t-il précisé. «Les demandes algériennes ont été instamment réitérées à cette occasion, notamment en ce qui concerne le droit de visite consulaire et l’obtention rapide des détails du déroulement des procédures judiciaires, afin de nous assurer des normes applicables censées garantir le droit de nos ressortissants à une défense équitable», a encore précisé le porte-parole du MAE. Cette sortie du ministère des Affaires étrangères fait suite à une déclaration de l’ambassadeur d’Irak à Alger, qui a démenti, dans les colonnes d’un quotidien arabophone, avoir été convoqué par le département de Medelci suite à l’exécution d’un prisonnier algérien la semaine dernière en Irak. Cette question des prisonniers algériens condamnés à mort et qui attendent leur exécution risque d’envenimer les relations entre Alger et Bagdad, d’autant que le porte-parole des Affaires étrangères a mis clairement en avant le manque de coopération des autorités irakiennes à ce sujet.
Mohamed E.-G.