Les Algériens de France préparent une réponse à Gérard Longuet
Le mouvement citoyen algérien en France lance une pétition contre la provocation de l’ancien ministre français de la Défense, Gérard Longuet. «Face au comportement inacceptable et antirépublicain de Gérard Longuet, sénateur UMP et ancien ministre, il est du devoir de chacun de défendre la mémoire des martyrs, de tous ceux se sont sacrifiés pour l’indépendance de l’Algérie», souligne en préambule le texte de la pétition. Les initiateurs estiment qu’il «est temps de mettre fin aux agissements des nostalgiques de l’Algérie française» et d’imposer «le respect de la mémoire de tous les morts en regardant l’histoire commune lucidement». «Nous appelons tous les démocrates, les républicains, les pacifistes, les humanistes, tous les amis de l’Algérie et de la France à se prononcer et à condamner tous ceux qui attisent les haines», soutiennent-ils. Un rassemblement a été observé, aujourd’hui devant le siège du Sénat français, pour dénoncer ce bras d’honneur infâme de Longuet sur un plateau de télévision en octobre dernier fait à l’Algérie qui demande à l’ancienne puissance coloniale qu’était la France de reconnaître ses crimes commis durant les 132 ans d’occupation. Le comportement de cet ancien ministre a été qualifié par ce mouvement citoyen d’«irresponsable». Gérard Longuet est connu pour son appartenance à l’extrême droite française. Il était parmi les fondateurs du mouvement Occident, groupuscule d'extrême droite souvent impliqué dans des affrontements violents contre l'extrême gauche. Il a milité au sein du Front national auquel il a rédigé le premier programme économique en 1972. Gérard Longuet fait partie de cette minorité de la classe politique française qui est toujours nostalgique de l’Algérie française et qui nourrit une haine viscérale pour les Algériens. Son geste ignoble et déshonorant a été condamné aussi bien en France qu’en Algérie. Un geste qu’il dit «assumer pleinement» et qui continue de provoquer des réactions d’indignation plusieurs semaines après l’avoir «commis»
S. Baker
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