Attaque d’In Amenas : l’Algérie n’a pas négocié avec les terroristes
L’Algérie vient de confirmer son intransigeance avec les hordes intégristes où qu’elles soient. 24 heures après l’attaque terroriste contre la base de vie du site gazier d’In Amenas, suivie d’une prise d’otages, les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) ont donné l’assaut. L’opération, qui vise à libérer les centaines de travailleurs dont une quarantaine d’étrangers retenus en otages, se poursuit toujours. Selon les premières informations obtenues auprès d’une source sécuritaire, cette opération a déjà permis la libération d’un nombre important de travailleurs algériens et d’au moins quatre otages étrangers. Selon l’agence APS, citant des sources locales, près de 600 travailleurs algériens ont été libérés. Cette même agence dit ignorer pour le moment les conditions de leur libération. A noter que près d'une trentaine d'Algériens ont réussi à s’échapper du grand site gazier de Tiguentourine, dans la wilaya d'Illizi. Il y a aussi la libération confirmée de deux Ecossais, un Kényan et un Français. D’autres sources parlent d’un total d’une vingtaine d’otages étrangers libérés. Une information qui reste difficile à vérifier tant que l’opération n’est pas terminée. Une source locale a également affirmé que près d’une dizaine de terroristes ont été éliminés par les éléments de l’ANP alors qu’ils tentaient de s’enfuir de la base à bord de deux véhicules tout-terrain. Le groupe terroriste auteur de cette prise d’otages se revendique de la Katibet des «signataires avec le sang» affilée à Al-Qaïda au Maghreb islamique. Dirigé par Mokhtar Belmokhtar, réfugié au Mali depuis des années, ce groupe avait comme premier objectif d’enlever quelques étrangers de cette base de vie. Mais la rapidité avec laquelle les forces de l’ANP ont intervenu et encerclé la base a contraint les terroristes à y rester, utilisant les travailleurs comme bouclier humain. L’opération d’enlèvement s’est ainsi transformée en une prise d’otages de diverses nationalités. Les terroristes ont vite exprimé leur revendication : l’arrêt de l’intervention militaire française au Mali. Ils demandaient également à l’ANP de lever son dispositif sécuritaire pour leur permettre de rejoindre la frontière libyenne avec quelques otages. Une demande à laquelle l’Algérie a refusé de répondre, se montrant intraitable et exigeant la libération immédiate et sans conditions de tous les otages. Mais les terroristes, refusant d’abdiquer, menaçaient d’exécuter les otages. Les forces de l’ANP ont ainsi lancé l’opération pour la libération de ces otages et l’élimination de cette menace terroriste. Une décision qui s’inscrit dans son combat permanent contre le terrorisme depuis plus de 20 ans.
Sonia B.
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