Louisa Hanoune met en garde contre «la fragilité sociale» de l’Algérie
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) met en garde contre la situation sociale «explosive» de l’Algérie qui, selon elle, risque de servir de carburant pour les «ennemis extérieurs qui cherchent à déstabiliser le pays». Mme Hanoune, qui multiplie ses sorties médiatiques fracassantes sur notamment le scandale Sonatrach, appelle le gouvernement à prendre conscience de cette situation et répondre rapidement aux revendications légitimes des populations, notamment celles du Sud. La première responsable du PT estime que le front social interne, comme la hausse du chômage et les problèmes sociaux, «sont exploités par certains milieux guidés de l’étranger à des fins politiciennes douteuses». Pour elle, il s’agit de préserver la stabilité et l’unité nationales. Il est à rappeler que nous avions déjà relevé l’étrange relation entre les organisateurs des grèves et manifestations en Algérie et au Maroc avec l’ONG Canvas, spécialisée dans l’exportation vers des pays du tiers-monde des nouvelles techniques de subversion basées sur des actions subtiles qui recourent à la manipulation et à la provocation. Bien qu’elle ne le précise pas, Louisa Hanoune semble avoir eu également vent des «manœuvres» de cette ONG en Algérie. Estimant que le danger pèse lourdement sur la stabilité du pays, elle considère que le cri d’alerte lancé récemment par les Touareg qui demandent à l’Etat un plan d’urgence pour le développement du Sahara est un premier avertissement qui doit pousser à l’action les dirigeants à tous les niveaux. Mme Hanoune a insisté sur l’importance de «se tourner vers les wilayas du Sud et les régions déshéritées dans le Nord en leur accordant l’intérêt qui s’impose à travers la création d’emplois et de zones industrielles à même de relancer l’industrialisation». Elle s’inquiète également des retombées graves de guerre au Mali sur la stabilité de l’Algérie.
Sonia Baker
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