«Colonialism Reparation» demande à la France de quitter le Mali
Le mouvement Colonialism Reparation demande à la France le retrait immédiat de ses troupes du territoire malien et réclame que l’armée malienne ne soit approchée que par la mission des Nations unies sous conduite africaine. Dans un communiqué adressé à Algeriepatriotique, intitulé : «Non à la recolonisation du Mali», Guido Audino, président de Colonialism Reparation, dont le siège se trouve à Turin, Italie, condamne vivement l’intervention militaire de la France au Mali, qui, selon lui, a été effectuée «en dehors d’un quelconque mandat de l’ONU ou accord de coopération militaire». Pis encore, il révèle que cette intervention a été «préparée» depuis des mois et «activée» sous pression française pour satisfaire le choix de la France «d’appuyer les revendications d’indépendance de l’Azawad». Guido Audino explique qu’à l’origine de cette intervention réside le vœu inavoué de concrétiser le projet de «partage de l’Afrique», qui a caractérisé, d’après lui, le colonialisme entre la fin de XIXe et le début du XXe siècle. «Les puissances coloniales, à partir de la Conférence de Berlin, ont inséré à l'intérieur de chaque future nation africaine des groupes ethniques en lutte entre eux, de façon à utiliser au mieux le divide et impera (diviser pour régner)», indique-t-il dans le communiqué. Pour lui, nul doute que l’objectif premier de l’intervention militaire française au Mali est le «contrôle» des ressources naturelles (or, uranium, pétrole, etc.), exploitées, à ce jour, en moindre partie. Il indique qu’en un peu plus d’un mois, le déploiement de l’opération Sevral a porté quatre mille soldats français sur le sol malien. Il rappelle, par ailleurs, qu’il y a neuf cent cinquante militaires français au Tchad suite à l’opération Epervier, quatre cent cinquante en Côte d’Ivoire avec l’opération Licorne et deux cents en République centrafricaine avec l’opération Boali. Ajoutons la présence permanente d’environ quatre cents militaires français au Sénégal.
Houneïda Acil
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