Attractivité touristique : l’Algérie au bas du tableau
L’Algérie est loin d’être une destination touristique. Selon le rapport sur le voyage et le tourisme élaboré par le Forum économique mondial, elle fait partie des pays où l’activité touristique est (presque) au point mort. Sur les 140 nations concernées par ce classement annuel, elle figure à la 132e place, à peine devant la Mauritanie (134e), le Yémen et Haïti (140e) qui ferme la marche. En deux ans, l’Algérie a considérablement reculé dans ce domaine, perdant 13 places au classement mondial. Elle était à la 113e place en 2011. Autrement dit, l’Algérie n’a nullement profité du contexte de déstabilisation et de violences que connaissent des pays à très fort potentiel touristique comme la Tunisie ou l’Egypte. Les offres touristiques existantes restent moins compétitives que celles de nos voisins immédiats, à savoir le Maroc (71e) et l’Egypte (85e). Ce classement n’a pas concerné la Tunisie, totalement déstabilisée depuis son «révolution du Jasmin». Le Qatar (11e) prend la tête de la région arabe, tandis que l'Arabie Saoudite conserve sa place dans le top 20 (18e). Les Émirats arabes unis (24e) améliorent leurs performances alors que le Koweït (37e) enregistre une légère baisse. La Jordanie (63e) progresse légèrement. En Afrique subsaharienne, l'Afrique du Sud (52e) et l'île Maurice (54e) figurent dans la première moitié du classement. Par ailleurs, la Suisse, Singapour et la Finlande sont en tête du classement global de la compétitivité 2012 qui révèle de profondes fractures. Le rapport indique que la Suisse et les pays de l'Europe du Nord ont renforcé leur leadership depuis la crise de 2008, alors que les pays d'Europe du Sud comme le Portugal (49e), l'Espagne (36e), l'Italie (42e) et la Grèce (96e) continuent de souffrir d’un manque de compétitivité en raison de leurs déséquilibres macro-économiques, de l’accès limité au financement, de la rigidité de leurs marchés du travail et d’une faible capacité à innover. Même s’ils améliorent leur score, les États-Unis (7e) continuent leur chute, pour la quatrième année consécutive, passant de la cinquième à la septième place. Outre les difficultés macro-économiques croissantes, certains aspects de l'environnement institutionnel américain continuent de nourrir les inquiétudes des chefs d'entreprise, notamment le faible degré de confiance accordé aux hommes politiques et l'inefficacité du gouvernement.
Sonia B.
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