La dynastie Sawiris négocie avec les services des impôts en Egypte pour éviter la prison
Le responsable des services des impôts a indiqué que ces derniers étaient arrivés à un premier arrangement avec la famille Sawiris pour le paiement d’une partie des impôts dus à l’Etat égyptien. Mohamed Nahas a précisé que la société OCI, que dirige le père de Naguib Sawiris, a déboursé la bagatelle de 890 millions de dollars comme avance sur la totalité des sommes dues, après des années d’évasion fiscale, sur un total de 2,2 milliards de dollars. Cette démarche était devenue inévitable pour cette dynastie, la plus fortunée d’Afrique, qui a traversé les frontières pour atterrir en Algérie où l’un de ses membres, Naguib Sawiris, a maille à partir avec la justice algérienne pour les mêmes motifs. Son compatriote Tamer El-Mahdi, directeur général de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy, est aujourd’hui en cavale, après avoir écopé de deux années de prison ferme. Un mandat d’arrêt international a été lancé à son encontre. Pour rappel, le procureur général Talaat Abdallah avait décidé d'inscrire Onsi Sawiris, père de Naguib Sawiris et fondateur de la société Orascom Industries (OCI), et son fils Nassef Sawiris, président du conseil d'administration, sur la liste des personnes interdites de quitter le territoire égyptien. La décision du procureur général intervenait suite à la requête soumise au parquet par le ministre des Finances, Morsi Higazi, en vue d'intenter une action pénale contre ces deux personnes et les soumettre à un interrogatoire à la lumière des faits qui leur sont reprochés, liés à l'évasion fiscale et le non-règlement d'impôts de près de 14 milliards de livres égyptiennes (2,2 milliards de dollars) sur des bénéfices réalisés dans la transaction de vente de la société Orascom Building à la société française Lafarge, estimés à près de 68 milliards de livres égyptiennes (environ 10 milliards de dollars). Orascom n’en est pas à son premier scandale. Il s’avère que la famille Sawiris a construit sa fortune sur la fraude et la tricherie.
Karim Bouali
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