Vahid Halilhodzic : «J’ai été menacé…»
Le sélectionneur national Vahid Halilhodzic a, lors d’une conférence de presse animée aujourd'hui samedi, surpris plus d'un en déclarant aux représentants des médias qu'«il avait été menacé par certains journalistes». Voulant en savoir plus, nous avons approché une personne proche de la sélection qui a été catégorique : «Effectivement, certains journalistes ont menacé le sélectionneur et les joueurs d’écrire des papiers pas du tout flatteurs dans le cas où ils ne les alimentaient pas en informations. C'est du pur chantage !» Nous sommes restés perplexes face à cette affirmation qui n'honore nullement la corporation si elle venait à se vérifier. Notre source a précisé que le «coup est venu de certains quotidiens sportifs». C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles coach Vahid refuse d'accorder des entretiens à la presse algérienne, sachant qu'au tout début, il n'hésitait pas à répondre aux sollicitations des confrères. Seulement, il a changé d'avis en découvrant une interview de lui dans un quotidien sportif arabophone qu'il n'avait jamais accordée.
Lors de cette conférence, le Bosnien est revenu sur le cas Boudebouz en précisant qu'il avait été écarté pour des raisons disciplinaires : «Tout le monde dénonce la non-convocation de Boudebouz, il faut savoir qu'il avait déjà été averti lors d'un regroupement au centre de Sidi Moussa lorsqu'on l'avait surpris avec une chicha. Je dirai plus, j'ai même trouvé une substance plus dangereuse, j'étais sous le choc.» Il n'a pas manqué de dire, plus loin, qu'il y avait beaucoup d'hypocrisie en équipe nationale, faisant allusion à ces joueurs qui refusent de venir en sélection sans avoir la garantie d'être titulaires, ou encore ceux qui s’inventent des blessures comme Abdoun avant la Coupe d'Afrique des nations 2013 ou encore Cadamuro, il y a quelques jours, pour ne pas rejoindre l’équipe. Continuant sur sa lancée, Halilhodzic a dressé un tableau noir du football algérien, profitant de l’occasion pour égratigner les entraîneurs locaux qui l'ont critiqué lors de la CAN, leur demandant de travailler au lieu de dire n'importe quoi. Il n'a pas manqué de relever le faux pas de la sélection des U-20 et, avant elle, ceux des sélections A', U-15 et olympique. «Il n'y a pas de joueurs qui font la différence sur une action, à l'image de Drogba ou Adebayor. Il faut être réaliste, moi je le suis, et j'ai d'ailleurs eu une réunion musclée mercredi dernier.» Apparemment, du côté de la Fédération algérienne de football, on n'apprécie pas le fait qu'il soit modeste quant aux objectifs des Verts. Cependant, pour le prochain match face au Bénin, le 26 mars à Blida, il avertit : «Je veux une victoire. Je veux voir des combattants sur le terrain.» Concernant les nouveaux sélectionnés que sont Taïder, Ghilès et Brahimi, il a gardé de bonnes impressions lors des premières séances d'entraînement. Il dit qu'avec eux, l'espoir est permis…
Réda B.
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