Cheikh Bouamrane : «Quand on exécute un assassin, on sauve des centaines de vies d’innocents»
Pour le président du Haut Conseil islamique (HCI), Cheikh Bouamrane, il faut appliquer les peines les plus lourdes contre les assassins d’enfants. Condamnant avec vigueur les derniers enlèvements et l’assassinat de deux enfants à Constantine, Cheikh Bouamrane, qui représente l’autorité religieuse de l’Etat, estime ainsi que la lutte contre ce fléau de kidnappings, d’abus sexuels et d’assassinats d’enfants doit passer impérativement par des sanctions implacables et exemplaires contre leurs auteurs. Quitte à marquer l’opinion, comme le réclament certains, à travers des exécutions des assassins sur la place publique. Intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, Cheikh Bouamrane affirme être totalement pour l’application de la peine de mort contre ce genre de crimes qu’il qualifie d’«abominables». Car, insiste-t-il, «quand on exécute un criminel, on sauve assurément des centaines de vies d’innocents». Le président du HCI se dit par ailleurs convaincu que «palabrer sur un tel fléau qui endeuille des familles et qui prend des vies d’enfants de bas âge ne mènera à rien. Il faut des sanctions extrêmes pour juguler ce phénomène». Allusion faite à ceux qui, partis et associations, appellent à un débat national sur la peine de mort. Bouamrane veut ainsi mettre un terme à la polémique autour de la peine de mort. Le gouvernement a annoncé, récemment, la révision du code pénal pour alourdir les peines de prison contre les enlèvements, les agressions sexuelles et les assassinats d’enfants. Mais le rétablissement de la peine de mort, comme l’a souligné jeudi dernier le ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, devant les députés, reste dépendant entièrement du politique.
F. Amraoui
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