Pourquoi des activistes algériens n’ont pas pu participer au Forum social mondial à Tunis
Une centaine d’«activistes des droits de l’Homme» algériens, membres de syndicats et ONG, ont été empêchés de quitter le territoire national, hier, pour participer aux travaux du Forum social mondial (FSM) qui se tient à Tunis. Ils devaient passer par le poste frontalier Laâyoune de Tébessa, dans un bus réquisitionné pour assurer leur transport jusqu’à Tunis. Ils ont été contraints de rebrousser chemin. Ils ont accusé les «hautes autorités d’être derrière cet empêchement». Mais la réalité semble être totalement différente. Selon une source douanière, le bus transportant ces activistes a été interdit de franchir la frontière algérienne avec la Tunisie parce qu’il n’avait pas les documents nécessaires pour quitter le territoire national. Sachant que pour faire sortir un véhicule du territoire national, il est indispensable d’accomplir préalablement des démarches auprès de l’administration douanière. Ce que ces activistes ne semblent pas avoir effectué. «Pour faire sortir une voiture ou tout autre moyen de locomotion, il faut une autorisation des Douanes. C’est connu de tout le monde», précise notre source. Or, le bus transportant ces 96 activistes n’avait aucun document l’autorisant à quitter le sol algérien. Pourquoi donc parle-t-on d’une décision venue d’en haut ? Y a-t-il quelque chose qui se trame contre l’Algérie pour que les «hautes autorités» prennent leurs précautions ? Selon les informations dont nous disposons, ce Forum social mondial se réunit annuellement dans un pays donné pour discuter des bouleversements que connaît le monde. Il regroupe des altermondialistes de tous bords et diverses ONG. C’est pour la troisième fois qu’il se tient en Afrique. En 2011, il a eu lieu à Dakar. Cette fois-ci, on a choisi la Tunisie car certaines thématiques sont centrées sur ce fameux «printemps arabe». Les participants à ce Forum abordent également les questions liées à la démocratie, la justice sociale, l’emploi, la lutte contre la corruption et contre les dilapidations des biens publics, l'accès à la santé et l'éducation, la liberté et la citoyenneté.
F. Amraoui
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