Encore et toujours l’escroquerie politique du «printemps arabe»
Les Frères musulmans et leur Front du salut national (FSN, le parti de Morsi) islamiste, des protégés des Etats-Unis depuis 1945 (avant ils étaient ceux des services secrets nazis), tentent d’écraser l’opposition. Celle des «blogueurs» anti-Moubarak, eux-mêmes organisés par le «Mouvement du 6 avril», filiale arabe du réseau Otpor-Canvas (McCain et Cie) ! Cette opposition égyptienne – dont les blogueurs sont la vitrine – est composée de partis et personnalités toutes liées aux Etats-Unis : le parti Al-Dostour du prix Nobel de la paix Mohamed Al-Baradei, l’ancien patron de la Ligue arabe (naufragée) Amr Moussa, le troisième homme de la présidentielle de l’an dernier Hamdeen Sabbahi et son parti le Courant populaire, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), un autre candidat à la dernière présidentielle, Khaled Ali. Comme sous l’ancien régime (mais a-t-il vraiment changé ?), ce sont les généraux de l’armée – elle aussi made in USA (un milliard 350 millions de dollars d’aide américaine annuelle) – qui tiennent la rue et le pays. Pour garantir aux Frères musulmans une illusion de pouvoir fantoche que ces mêmes Etats-Unis et leurs réseaux d’action formés par Otpor-Canvas ont arraché des mains d’un autre de leurs protégés, Moubarak. Une armée égyptienne qui rappelle ainsi aux analystes foireux des médias occidentaux qu’elle n’a jamais cessé d’être à la fois l’arbitre, le recours et le garant du «nouveau régime» égyptien. J’expliquais déjà cela au leadership de la Jamahiriya début février 2011. Comme en Tunisie ou au Maroc, les Etats-Unis tirent toutes les ficelles et agitent toutes les marionnettes. C’est ça la «démocratie» ?
Luc Michel
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