Deux organisations algériennes en France accusent le consulat d’Algérie de les harceler
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui mardi, et signé par son coordinateur, Omar Aït Mokhtar, le Mouvement citoyen algérien en France (MCAF), auquel s’est joint le Conseil national de l’immigration (CNI), lancent un appel de soutien pour le 25 avril prochain, jour de leur comparution devant le Tribunal de grande instance de Paris. Le MCAF et le CNI sont poursuivis en justice par le consul d'Algérie à Paris pour «diffamation». Les deux organisations se sont constituées partie civile à Milan dans l'affaire Sonatrach-Eni et avaient déposé une plainte au TGI de Paris contre «le blanchiment de l'argent sale venu de ce scandale financier gigantesque», ont-elles indiqué. Elles ont notamment demandé des explications au sujet de la caution de 200 000 euros payée dans l'affaire de Cheb Mami à la justice française et demandé aux sans-papiers algériens «d’être vigilants par rapport à l'agissement de certains avocats franco-algériens qui proposent la régularisation de leur situation au niveau de la préfecture de Paris, moyennant 5 000 à 15 000 euros. Le MCAF et le CNI ont aussi dénoncé le «laxisme» du consulat d’Algérie à Paris au sujet des détenus algériens en France et accusent des fonctionnaires véreux de toucher des pots-de-vin pour établir la carte consulaire. Les deux organisations évoquent également l’affaire Air Algérie-Mekideche. En février dernier, elles ont réclamé l'ouverture d'une enquête judiciaire pour faire toute la lumière sur la mort d'un homme âgé de 36 ans dans des circonstances tragiques en tombant du bateau algérien Tassili II au port d'Alicante (Espagne), le 23 janvier. Les deux organisations algériennes se disent victimes de harcèlement continuel qui s’accentue sur eux, pour les «fatiguer» et leur «faire payer le prix» de leurs dénonciations.
Karim B.
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