Le RCD rend public son avant-projet de Constitution
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a tenu, aujourd'hui vendredi, à Alger, une session ordinaire de son conseil national consacrée notamment à la présentation de l'avant-projet de Constitution, élaboré par le parti, et à l'analyse de la situation politique générale de l'Algérie. Conduite par le président du RCD, Mohcine Belabbas, la session a été une occasion pour expliquer le contenu de l'avant-projet de Constitution, conçu par une commission de réflexion, avant de faire l'objet de débats à travers un programme de rencontres nationales en association avec d'autres acteurs de la société civile et de la scène politique. «Imprégné de la mémoire algérienne, inscrit dans l'universalité et répondant aux caractéristiques nationales sociologiques et aux référents culturels de la nation algérienne, l'avant-projet de Constitution comporte trois principaux axes autour de la définition des principes généraux devant régir la société algérienne, l'équilibre des pouvoirs et la clarification du rôle des organes consultatifs», selon l'avant-projet de Constitution du RCD. A propos des principes généraux régissant la société algérienne, appelés à «consacrer les fondements d'un Etat démocratique et social», le RCD plaide pour l'installation «formelle» dans la vie publique des principes de la justice sociale, la citoyenneté, l'égalité des droits entre l'homme et la femme, l'organisation d'élections libres et transparentes, l'indépendance de la justice et la promotion des droits de l'Homme. Concernant l'organisation et le fonctionnement des institutions et l'aménagement des relations entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, le parti cherche dans son projet de Constitution à clarifier les compétences de ces trois pouvoirs et à assurer un équilibre à même de garantir l'indépendance de chaque organe «sans aboutir à une éventuelle différenciation». Pour le rôle et mission assignés aux organes consultatifs, précisément au Conseil constitutionnel, à la Cour des comptes et au Conseil national économique, social et environnemental, le RCD juge «indispensable» que le pouvoir de nomination de leurs composantes soit soumis à l'avis du Parlement ou aux commissions compétentes des deux Chambres.
R. N.
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