Le général Khaled Nezzar aux colporteurs de rumeurs : «C’en est trop ! Halte aux commérages !»
Il y a deux sortes de quidams : ceux qui lisent entre les lignes et ceux qui pêchent à la ligne. J’aurai donc tiré sur une ambulance, pire, sur une chambre d’hôpital ! N’eût été la situation particulière que connaît le pays du fait de la maladie du Président auquel je souhaite un prompt rétablissement et un rapide retour à la maison, et l’interprétation malveillante qu’a suscité ma mise au point après les rumeurs me donnant hospitalisé au Val-de-Grâce, je n’aurais même pas répondu à la docte élucubration de celui qui lit couramment entre les lignes et qui trébuche. Je n’ai rien voulu insinuer, si ce n’est que des milliers d’Algériens se font soigner à l’étranger parce que, hélas !, ils ne peuvent pas le faire efficacement chez eux. Quant aux pêcheurs à la ligne qui jettent leurs hameçons dans «l’eau trouble» où ils pensent que c’est là où prospèrent des généraux et qui jubilent en pensant ferrer du gros, du genre «la lutte des clans» ou bien «la mise au pas des militaires», je tiens à les déniaiser : épelons quelques lettres à l’usage des cancres.
a – La haute hiérarchie militaire n’a jamais interféré dans les décisions du pouvoir politique. Quand cela est arrivé, c’était toujours à la demande de ce même pouvoir politique. Il ne tient qu’à lui d’y mettre un terme. De ce côté du mur, on n’attend que ça. Ceux qui tirent des plans sur une comète agitée et rétive en seront pour leurs frais. Tout se passera dans la plus grande sérénité.
b – Le général Nezzar dont on dit qu’il aurait été mis au pas par Abdelaziz Bouteflika. Il faut peut-être rappeler que j’ai pris ma retraite bien avant l’arrivée de ce dernier, respectant, ainsi, le serment que j’ai fait de quitter le pouvoir au terme du mandat du HCE en janvier 1994. Ma totale liberté de parole n’a jamais été entravée. Point barre. Rangez la canne à pêche !
Alger, le 15 mai 2013
Khaled Nezzar
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