Un groupe de réflexion africain s’oppose à l’Africom
«Africom go home, l’Afrique aux Africains.» C’est sous ce slogan qu’un des animateurs du Groupe de recherche et d’initiative pour la libération de l’Afrique (Grila) animera, mercredi 5 juin, une conférence-débat pour évoquer l’avenir de l’Afrique à l’aune des bouleversements que connaît le monde. La rencontre, voulue avec les militants algériens d’une Afrique complètement décolonisée, aura lieu au Centre de ressources Tharoua Fadhma N'Soumeur, sis près de la cinémathèque d'Alger. Le Grila fait de l’opposition à toute présence américaine sur le continent africain un de ses principes, de même qu’à la spoliation de ses richesses par les multinationales et les nouvelles formes du colonialisme.
«La mise sous tutelle de nos armées nationales, ou ce qui en reste, et la perspective de voir déménager en Afrique la base de l’Africom ainsi que la recrudescence des interventions militaires françaises ou autres hypothèquent toute réelle intégration africaine», estime le groupe de réflexion dans une de ses récentes prises de position sur le dossier. Il se prononce en effet contre toute implantation de bases étrangères sur le continent et lutte pour «la décolonisation définitive de l’Afrique unie et indivisible». Le groupe de réflexion révèle, par ailleurs, que 36 pays africains ont d’ores et déjà envoyé se former à Washington la «prochaine génération de leaders du secteur de la sécurité» (ACSS- African center for strategic studies).
A. Sadek
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