RCD : «Il faut donner un nouveau départ pour l’Algérie»
Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Bellabas, a affirmé, samedi à Alger, que le débat et le dialogue entre les différents acteurs politiques et sociaux sur la révision de la Constitution «ne peuvent plus être reportés», estimant que l'Algérie se trouve actuellement à «un carrefour» de son histoire. Intervenant à l'occasion d'une rencontre nationale ayant pour objectif l'enrichissement de l'avant-projet de Constitution établi par le RCD, M. Bellabas a également affirmé que «l'urgence» pour son parti est de «se concentrer sur les conditions de préparation et d'organisation d'une consultation électorale» qui doivent, selon lui, être réunies «au plus vite ». Ces conditions, a-t-il expliqué, «ont pour but de donner un nouveau départ pour notre pays», précisant que le RCD «veut saisir cette opportunité pour mettre à plat les dossiers différés (…) pour un nouveau départ». Il a souligné, dans ce cadre, l'«importance de lancer le débat sur des questions essentielles», relevant que c'était à la classe politique d'animer ce débat autour de la Constitution. Pour le président du RCD, «il est plus que jamais temps de dépasser les positions sectaires» et les «cadres partisans réducteurs» et d'agir dans le sens de «placer l'Algérie au-dessus de toute autre considération». Il a ainsi noté l’«urgence» de parvenir à une «stabilité» sociale et à une «légitimité» du pouvoir. M. Bellabas a cité, en outre, deux options pour sortir avec une nouvelle Constitution, à savoir une Assemblée constituante ou une Convention nationale de Constitution. Une fois le projet adopté par l'un des deux cadres (Constituante ou convention nationale), a-t-il dit, «il sera nécessairement soumis à référendum». Selon le document remis à la presse, le RCD estime qu'une «bonne Constitution doit donner la parole au peuple». «Si nous voulons éviter des aventures, il est vital et salutaire d'associer le peuple par sa majorité et sa minorité aux affaires publiques», lit-on dans ce document. «Imprégné de la mémoire algérienne, inscrit dans l'universalité et répondant aux caractéristiques nationales sociologiques et aux référents culturels de la nation algérienne, l'avant-projet de Constitution comporte trois principaux axes autour de la définition des principes généraux devant régir la société algérienne, l'équilibre des pouvoirs et la clarification du rôle des organes consultatifs», ajoute-t-on. Concernant l'organisation et le fonctionnement des institutions et l'aménagement des relations entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire, le parti vise, dans son projet de Constitution, à clarifier les compétences de ces trois pouvoirs et à assurer un équilibre à même de garantir l'indépendance de chaque organe «sans aboutir à une éventuelle différenciation». Etaient présents lors de cette rencontre, le président de l'association «Mémoire de la Wilaya IV», Youcef El-Khatib dit colonel Si Hassen, le président du Mouvement de la société pour la paix, Abderazak Mokri, et des invités de pays voisins (Maroc, Mauritanie, Tunisie et Libye).
R. N.
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