Procès des assassins des enfants Ibrahim et Haroun à Constantine : les citoyens réclament la peine de mort
Le procès des assassins de Haroun et Ibrahim, retrouvés morts étranglés dans des sacs en plastique, dans un local situé pas loin de leur quartier, en mars dernier, s’est ouvert comme prévu ce matin au tribunal de Constantine. Un dispositif de sécurité a été déployé aux alentours du palais de justice où une poignée de badauds se sont regroupés pour avoir des nouvelles de ce procès qui fera date. Nous avons appris, par ailleurs, de sources locales, que des citoyens ont menacé d’«agir» si la peine de mort n’est pas prononcée par le juge. Notre source a précisé que «les magistrats feront peu de cas de telles menaces et feront appliquer la loi dans toute sa rigueur sans céder à la pression». Pour rappel, les deux enfants Haroun et Ibrahim, âgés de 9 et 10 ans, ont été retrouvé morts au quartier d’Ali-Mendjeli, dans la nouvelle-ville de Constantine, après avoir été kidnappés et séquestrés par des inconnus. Leurs corps ont été jetés à proximité de l’UV (unité de voisinage) n°17, avait affirmé la sûreté de wilaya de Constantine. Citant les conclusions du service de médecine légale qui a pratiqué l’autopsie, le procureur général avait indiqué que les deux enfants sont morts par «étranglement» et que leurs corps n’ont pas subi de sévices. Les deux individus arrêtés, le jour où les corps ont été retrouvés, ont avoué être les auteurs du double crime. Les deux individus en question, âgés de 21 et de 38 ans, ont agi de manière «isolée», l’acte criminel pour lequel ils sont accusés n’étant «pas lié au crime organisé», avait rapporté le procureur général près la cour de Constantine. Une enquête scientifique minutieuse avait été déclenchée par les services compétents pour déterminer avec exactitude le mobile de ce crime et faire toute la lumière sur cette affaire. L’annonce de la nouvelle a soulevé un mouvement de colère chez les citoyens qui accusent la police de manquement, au vu de l’aggravation du banditisme dans cette immense cité-dortoir de construction récente. Les riverains demandent à ce que justice soit faite.
Mohamed El-Ghazi
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