Nos gouvernants absents de Twitter, utilisé par les trois quarts des dirigeants mondiaux
La politique et la diplomatie ont trouvé en Twitter un puissant vecteur de communication. Selon une étude de l’agence de communication Burson-Marsteller, 77% des dirigeants des 193 pays représentés à l'ONU sont aujourd’hui détenteurs d’un compte Twitter. On aura très facilement compris que notre pays compte parmi les 23% de dirigeants complètement absents de ce réseau social, très prisé par les détenteurs de pouvoir à travers la planète. Ce qui est loin d’être une surprise dans un pays qui se morfond encore dans les bas-fonds du classement mondial en termes de développement des technologies de l’information et de la communication. Rares d’ailleurs sont les institutions qui disposent d’un portail électronique actif et réactif, ce qui accentue notre sous-développement dans ce domaine. Pour revenir à l’enquête élaborée par Burson-Marsteller, celle-ci précise que la moitié des 505 comptes Twitter analysés dans cette étude sont des comptes personnels de chefs d'Etat, de chefs de gouvernement ou de ministres des Affaires étrangères. Un tiers d'entre eux environ, rédigent des «tweets» eux-mêmes, même si très peu le font de manière régulière, ce qui malgré tout dénote de l’importance qu’accordent beaucoup de dirigeants mondiaux à cet outil de communication moderne. A ce propos, le dirigeant le plus suivi de la planète est Barack Obama avec 33,5 millions «d'abonnés». Un autre indice, tout aussi intéressant, concerne le niveau d'interaction des dirigeants avec leurs pairs ayant un compte Twitter. Ils sont 68% à le faire. Toutefois, à cette aune, le président Barack Obama est très mal placé, selon l’étude. Il ne se classe qu'après deux autres dirigeants, le Russe Dimitri Medvedev et le Norvégien Jens Stoltenberg. «Les comptes du président et du gouvernement américains ont beau être les plus suivis, ce sont eux qui sont les moins connectés aux autres», constatent les rédacteurs de l'étude. Mais le champion des relations sur Twitter reste le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bilt, qui suit 44 de ses pairs.
A. Sadek
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