M. Sellal, faites en sorte que cela cesse
Monsieur le Premier ministre Abdelmalek Sellal,
Monsieur le Premier ministre Abdelmalek Sellal,
J’ai l’honneur de solliciter votre haute bienveillance de bien vouloir donner une suite favorable à notre présente demande : intervenir rapidement pour mettre fin au calvaire que subissent certaines familles algériennes établies en France. En effet, comme chaque année, à la même période, nous sommes confrontés aux différents tracas du voyage : le prix exorbitant du billet d’avion, la qualité de service… il est de même pour le transport maritime. Mais cette année, et depuis une semaine, un autre problème a surgi, et là les limites sont dépassées. Il s’agit de la dignité et l’honneur de nos compatriotes et, par voie de conséquence, de l’Algérie : la compagnie aérienne Aigle Azur a purement annulé les billets d’avion de centaines de familles, les privant, ainsi, de vacances au pays. Cette opération s’est faite dans la brutalité extrême, sans aucune communication ! C’est une fois à l’aéroport qu’on signifie aux familles la non-validité de leurs billets, ce qui a provoqué leur terrible déception devant des milliers de touristes étrangers. Sous prétexte que ces billets sont achetés en dinars ! Vous rajoutez à cela le mensonge inouï pour lequel s’est livré Aigle Azur par le biais de son président, Arezki Idjerouidene, qui affirme dans une émission TV puis dans une interview dans le quotidien El Watan que des Algériens achètent leurs billets dans les cages d’escaliers, cybercafé… pour reprendre ses propos insultants envers notre communauté !
En réalité, les billets sont achetés dans les agences de voyages en Algérie et pas dans les lieux malsains qu’a cités le PDG d’Aigle Azur, et puis cette compagnie a bien encaissé ces sommes en dinars ! Mais comment alors inscrire le nom d’une personne dans les listes officielles remises à la police aux frontières et la douane ?
Pourquoi Aigle Azur n’a pas saisi la justice algérienne ? Y a-t-il une plainte en France ? Rien n’est clair dans cette affaire ! Il crie au scandale et se prend pour une victime ! Les seules victimes sont ces familles modestes et ces enfants privés de vacances dans leur pays ! Ces enfants en pleurs devant tout le monde ! C’est scandaleux et inacceptable ! Des millions d’euros sont engrangés sur le dos des Algériens. Parfois, il s’agit d’économies d’une année, de l’argent des allocations familiales destinées à éduquer ces enfants justement. On se demande pourquoi on ne fabrique pas d’ingénieurs ! Par ces comportements irresponsables et méprisants, on crée un fossé entre notre pays et ces enfants, c’est regrettable. Une arnaque et un vol qualifié ! De qui M. Idjerouidene se moque-t-il ? En qualité de quoi se permet-il de stigmatiser les Algériens ? Ce soucie-t-il réellement du règlement de la banque d’Algérie ? Je vous certifie sur l’honneur que la même situation prévaut chez Air Algérie, même si les responsables de l’entreprise publique affirment le contraire. Le prix exorbitant du billet d’avion pousse les gens à l’erreur. Aujourd’hui, un Paris/Alger à 825,00€ ! Une arnaque ! La communauté algérienne ne comprend pas le silence assourdissant du consul général d’Algérie à Paris
Monsieur le Premier ministre, un spectacle gratuit est livré par notre compagnie nationale Air Algérie et la compagnie française Aigle Azur qui se comporte d’ailleurs comme nationale sous prétexte que son propriétaire est franco-algérien. Ce duopole fait main basse sur ce juteux marché en imposant ses tarifs et n’hésite pas à créer une pénurie en baissant leur fréquentations (le nombre de vols, donc de places disponibles) pour ensuite faire des vols supplémentaires. On assiste régulièrement dans les aéroports français et algériens à des scènes désolantes aux yeux de tous ! Où est la dignité ? On rabaisse les Algériens et on salit l’image de notre pays, c’est lamentable.
Monsieur le Premier ministre, l’urgence est qu’Aigle Azur arrête cette opération jusqu’à nouvel ordre pour ne pas priver d’avantage de familles de vacances. Elle doit avant tout communiquer, prévenir avant d’appliquer cette directive, longtemps oubliée par tous. J’attire votre attention aussi sur ce cafouillage qui entoure la fameuse affaire des avions à risque affrétés par Air Algérie qui suscite des inquiétudes énormes.
Monsieur Sellal, en cette période estivale, l’annonce d’une grève illimitée par les PNC d’Air Algérie, juste après le mois de Ramadhan provoque un sentiment d’inquiétude. Je sais que les PNC ont raison de mener des actions pour défendre leurs droits, sauf qu’on doit peut être les ramener à la raison et différer leur mouvement pour une date qui ne pénalisera pas les vacanciers qui doivent reprendre l’école pour les uns et le travail pour d’autres en imposant le dialogue à leur direction qui les méprise.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de mes profonds sentiments.
Le coordinateur du MCAF, Omar Aït Mokhtar
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