Transfert illicite des devises : des mesures en vue
Le gouvernement semble décidé, cette fois-ci, à mettre un terme aux gros transferts illicites de devises de l’Algérie vers l’étranger et vice-versa. La création d’une banque pour les émigrés, à l’étude, est l’une des pistes visant à assécher les réseaux qui alimentent le marché parallèle de devises. Cette banque, en projet, devra en effet garantir un transfert rapide de la devise de l’étranger vers l’Algérie. Il s’agit en effet d’encourager les membres de la communauté algérienne à l’étranger à utiliser les circuits bancaires pour toute transaction. C’est aussi une manière pour les Algériens installés à l’étranger de participer à la lutte engagée par le gouvernement contre l’entrée clandestine des devises en Algérie. Ces devises transférées clandestinement atterrissent presque automatiquement sur le marché parallèle de change. En plus de la création de cette banque, le gouvernement étudie également la création de bureaux de change officiels. Tous les experts s’accordent à dire que le succès du change parallèle est dû au taux plus élevé offert aux vendeurs de devises mais aussi au refus des banques de donner de la devise pour les gens qui vont à l’étranger pour mission ou voyage de villégiature. Au Maroc, en Mauritanie et en Tunisie, la question du change a été définitivement réglée à travers la mise en place de bureaux de change officiels au taux bancaire. Les transferts de devises de l’émigration sont deux fois plus importants au Maroc et en Tunisie qu’en Algérie en raison de la forte présence des institutions bancaires de ces deux pays en Europe. Un retard que l’Algérie compte rattraper pour une solution durable aux mouvements des capitaux.
Sonia B.
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