Interpol lance un mandat d’arrêt contre Hichem Aboud
Interpol a délivré un mandat d’arrêt contre le fugitif Hichem Aboud pour délit de fuite et traversée illégale des frontières internationales, indique le quotidien algérien Ennahar dans son édition de lundi. Cette annonce vient confirmer les informations publiées par Algeriepatriotique, selon lesquelles Hichem Aboud a réussi à s’exfiltrer, avec la complicité d’autres personnes, vers la Tunisie par la wilaya frontalière de Tébessa. Poursuivi dans son pays pour atteinte à la sécurité nationale, et interdit de fait de quitter le territoire national, Hichem Aboud aurait été aidé par trois personnes pour passer illégalement la frontière, parmi lesquelles un contrebandier et un correspondant de son journal Jaridati, travaillant aussi comme journaliste à Radio Tébessa, qui ont été arrêtés, d’après des sources concordantes. On apprend aussi qu’Interpol avait déjà émis un premier bulletin affirmant que le fugitif algérien a pu gagner la Grèce, via la Tunisie, et qu’il s’y trouve toujours ; dans le même bulletin, la police internationale demande à tous les services de sécurité à travers le monde de l’arrêter et de le livrer aux autorités judiciaires algériennes. Ne se sentant plus protégé depuis le départ du colonel Fawzi, l’intrigant journaliste, auteur d’un brûlot contre l’armée algérienne, avait d’abord tenté de chercher secours et refuge auprès d’une organisation non gouvernementale suisse, pour échapper à la justice de son pays. Dans une lettre adressée au Haut-Commissaire des droits de l’Homme de l’ONU, révélée par Algeriepatriotique, celui qui a toujours été un agent des services français indiquait qu’il porterait plainte contre l’Etat algérien, qui l’aurait privé de sa liberté de circulation et de son droit à la publicité. Enfin, le départ de Hichem Aboud vers la Grèce, comme le révèle Interpol, pose la question de savoir si les autorités tunisiennes avaient été alertées ou non par Alger. Affaire à suivre.
R. Mahmoudi
Comment (37)