Hichem Aboud jette ses employés à la rue sans indemnités
Depuis la cessation de parution des deux journaux lancés par Hichem Aboud, Mon Journal et Djaridati, des dizaines d’employés de l’entreprise n’ont pas perçu leurs salaires et se retrouvent livrés à eux-mêmes pendant que leur patron se la coule douce au bord du lac Léman. C’est dire que l’aventure sans issue dans laquelle le premier responsable des deux publications a embarqué ses employés a atteint le point de non-retour. Les employés en question n’ont pas hésité à dénoncer cet abandon dont ils ont été victimes de la part de leur patron. Dans une déclaration adressée à Algeriepatriotique, ils s’élèvent, en effet, contre le non-paiement de leurs salaires et la cessation de leurs activités. «Nous, le collectif des quotidiens nationaux Mon Journal et Djaridati, demeurons avec des salaires impayés et jetés à la rue par Hichem Aboud. Des pères de famille et des mamans se retrouvent sans travail», tiennent-ils à dénoncer, se démarquant, ainsi, de la démarche adoptée par leur patron qui a préféré fuir ses responsabilités et se réfugier en Europe sans se soucier du sort des dizaines d’employés travaillant chez lui et représentant autant de familles à nourrir. Ces dizaines de travailleurs sont de fait au chômage et ne savent plus à quel saint se vouer. Ils en appellent d’ailleurs à la solidarité des autres organes de la presse nationale à qui il est demandé, une nouvelle fois, d’actionner le levier de l’entraide afin de soutenir d’une manière ou d’une autre ces employés qui sont forcément dans le besoin. Il serait peut-être bon de rappeler que la meilleure manière de montrer sa solidarité avec ces membres de la corporation est de faciliter leur recrutement par les autres organes de presse, chacun dans la mesure de ses possibilités. A ce titre, l’histoire des deux journaux ressemble à s’y méprendre à celle du quotidien L’Authentique dont de nombreux journalistes avaient démissionné en 1998 pour se démarquer de la réorientation de la ligne éditoriale de leur journal. Ces journalistes avaient, pour rappel, été repris par les principaux journaux de la place qui s’étaient engagés à assurer un emploi à tous ceux qui avaient pris la décision de quitter ce journal.
Amine Sadek
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