L’ambassadeur de France à partir de Béjaïa : «La France n’entrave pas l’adhésion de l’Algérie à l’OMC»
En visite de travail dans la wilaya de Béjaïa, l’ambassadeur de France en Algérie, André Parant, a tenu aujourd’hui dimanche un point de presse dans un hôtel de la ville, où il a fait la synthèse de sa tournée qui l’a mené notamment à Akbou. Il a visité quelques entreprises françaises, comme Danone, et rencontré les autorités de la wilaya, dont le wali et le président d’APW, et des acteurs de la société civile. Répondant à une question d’un journaliste sur une déclaration parue hier dans la presse nationale, attribuée à une «source autorisée» du gouvernement algérien, accusant la France d’«entraver le processus d’adhésion à l’OMC», l’ambassadeur, a d’abord dit refuser de répondre à des «déclarations anonymes», avant d’assurer que son pays soutiendrait ce processus. Evoquant l’état des relations entre l’Algérie et la France, le diplomate français a révélé qu’une réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau se tiendra à la mi-décembre. Elle sera présidée par les deux Premiers ministres, pour une sorte de bilan d’étape des relations franco-algériennes depuis la visite de François Hollande à Alger. A ce propos, l’orateur a tenu à rassurer qu’«il y a une volonté très forte des deux parties pour renforcer ces relations à travers des signatures d’accords et des visites bilatérales». «Je comprends votre impatience, ajoutera-t-il, mais il faut laisser le temps de voir le fruit de ces efforts.» Sur la question des visas, le diplomate français nie toute volonté de la part des autorités de son pays de compliquer les procédures de livraison des visas aux Algériens, indiquant qu’entre 2007 et 2013, le nombre de visas délivrés a été multiplié par deux. Evoquant les projets dans la région, l'hôte de Béjaïa a promis de relancer la réflexion sur la possibilité d’ouvrir un consulat ou un centre culturel français, à Béjaïa et à Tizi Ouzou. En réponse à une question sur le rôle de la France dans la crise syrienne, M. Parant s’est attelé à exposer la position pour le moins ambigüe de Paris : l'impératif de sanctionner un régime qui a utilisé des armes chimiques pour tenter de réduire ses adversaire et l’urgence d’une sortie politique à la crise, et l’ouverture d’un dialogue entre les parties en conflit.
Rabah Aït Ali
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