Des pièces Renault volées en France vendues en Algérie
Quatre ouvriers de l'usine de Renault Trucks à Saint-Priest, dans la banlieue lyonnaise, ont dérobé des centaines d’injecteurs de moteur de poids lourd, qu’ils cédaient pour une bouchée de pain à un receleur chargé de les écouler en Algérie. C’est ce que vient de rapporter le journal régional français Le Progrès dans son édition d’aujourd’hui samedi sans toutefois révéler la nationalité des mis en cause qui, selon le journal, ont fini par être interpellés par la police en compagnie du receleur. Les 5 individus ont été arrêtés la semaine dernière et ont été déférés jeudi passé au parquet pour vol et recel en bande organisée. Selon les révélations du journal, le montant du préjudice atteindrait 800 000 euros en quatre mois seulement. En l’espace de quelques mois, les mis en cause ont volé des centaines, voire des milliers, d’injecteurs pour moteur de poids lourd, d’une valeur unitaire de 1 000 euros qu’il refilait à un acheteur, un Algérien de 36 ans, basé à Oullins et effectuant de fréquents voyages en Algérie. La marchandise, convoyée en voiture et cachée parmi d’autres objets, était ensuite écoulée, d’après la même source, dans la région de Biskra, probablement autour de 120 euros la pièce. Selon le journal, l’enquête a permis d’établir que les quatre ouvriers ont volé au moins 800 injecteurs depuis la mi-mai. En garde à vue, l’un des ouvriers a déclaré, d’après la même source, que ce trafic lui a rapporté plus de 15 000 € depuis début juin. Quand il a été arrêté, le chef du trafic avait dans sa voiture 36 injecteurs volés le matin même par ses complices. 30 autres ont été saisis chez le receleur.
Amine Sadek
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