Le frère d’un terroriste algérien parmi les perturbateurs de la conférence de l’Egyptien Alaa Al-Aswany à Paris
L’écrivain égyptien Alaa Al-Aswany a été malmené, mercredi dernier, à Paris, par des nervis islamistes, au moment où il donnait une conférence à l’Institut du monde arabe pour présenter son nouveau roman Nadi essiyarat, dont la version française devrait sortir le 23 novembre prochain. Le groupe d’islamistes présents dans la salle l’ont surpris en scandant le slogan cher aux Frères musulmans égyptiens : «Yasqut hukm al-askar !» (A bas le pouvoir militaire), et l’auteur de Chicago de leur répliquer : «Yasqut hukm al-murshid !» (A bas le pouvoir du guide – des Frères musulmans), très en vogue pendant l’insurrection populaire du 30 juin dernier, qui a sonné le glas du règne des Frères musulmans en Egypte. Nous apprenons, de source proche de l’Institut du monde arabe, que les pro-Morsi ont été alertés par des fonctionnaires de l'IMA sympathisants des islamistes, parmi eux un Algérien dont le frère a été abattu par l'ANP dans la région de Médéa, et répondant aux initiales T. O. A. Celui-ci occupait le poste de directeur de la bibliothèque avant d'être relevé de ses fonctions et affecté à un poste subalterne, suite à un audit de l'Inspection générale des bibliothèques de France, qui a relevé de graves dysfonctionnements dans la bibliothèque, et découvert que ce directeur n'avait pas le diplôme requis. Créé par le président François Mitterrand en 1987, l’Institut du monde arabe se veut un espace de rapprochement avec le monde arabe et ses élites culturelles et artistiques, dans le sillage d’une nouvelle politique arabe de la France socialiste. La majorité des responsables nommés à sa direction étaient inféodés au Parti socialiste. Son actuel directeur n’est autre que l’ancien ministre de la Culture sous Mitterrand, Jacques Lang.
R. Mahmoudi
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