A-t-on promis le poste de vice-président à Amar Saïdani ?
Levée de boucliers au FLN après les sorties aussi étonnantes qu’intempestives du nouveau secrétaire général imposé par le cercle présidentiel. De nombreuses sources concordantes ont expliqué à Algeriepatriotique que les attaques répétitives d’Amar Saïdani contre les officiers supérieurs de l’armée et des services de sécurité s’apparentaient à une réaction de la bête blessée. Car l’ancien président de l’APN n’a pas supporté les réserves émises par plusieurs responsables conscients et consciencieux à l’annonce de la cooptation par El-Mouradia de celui qui, aux côtés du Premier ministre, Abdemalek Sellal, a été missionné pour faire la promotion du bilan des trois mandats présidentiels de Bouteflika, en prévision d’un prolongement du système actuel. On ne sait pas si le premier responsable du plus important parti de l’ex-Alliance présidentielle a choisi lui-même le moment d’ouvrir le feu sur l’ANP et le DRS ou s’il a attendu que l’ordre lui en soit intimé par ceux qui l’ont installé manu militari à la tête du FLN, au moment où le mouvement de redressement risquait sérieusement de faire basculer cette formation politique – dont le rôle demeure essentiel sur l’échiquier politique – dans l’opposition aux Bouteflika. Des membres influents du FLN ont dénoncé les dérapages d’un secrétaire général qu’ils n’ont ni soutenu ni élu. Et cette dénonciation augure d’une nouvelle confrontation à venir au sein de ce parti dont les tiraillements internes sont les symptômes de la fièvre politique qui terrasse les tenants du pouvoir en place, à l’approche de l’échéance décisive d’avril 2014. Amar Saïdani n’est pas du genre à jouer de la cornemuse à l’œil. «En contrepartie de son périlleux spectacle de trapèze, il n’a pu qu’être assuré d’obtenir un poste important, sans doute le plus important après celui de président de la République», notent nos sources. Et tant pis pour ceux qui voient dans ce personnage un divertisseur intermittent au service d’un clan. Il fut un temps où il eût été difficile de croire qu’un tel sophisme pouvait être possible. Mais les nominations des différents ministres et autres présidents des institutions importantes qui forment le socle de l’Etat, depuis 1999, ont démontré que les choix du président sortant ont toujours obéi à la seule règle du loyalisme et du dévouement à la lisière de la dévotion.
M. Aït Amara
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