Abada et Belayat court-circuitent la réunion du comité central du FLN décidée par Amar Saïdani
Les opposants au secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, se donnent rendez-vous ce vendredi à Draria pour une conférence-débat sur l’état et l’avenir du parti. Les initiateurs de cette conférence, qui sera animée par Abderrahmane Belayat, ex-coordinateur du bureau politique, et Abdelkrim Abada, chef de file du mouvement de redressement, affirment que des membres du comité central opposés à Amar Saïdani y participeront. Le comité d’organisation précise que les dernières positions officielles du parti «y seront annoncées et explicitées». Les contestataires du FLN, à leur tête Belayat et Ababa, ont déjà affirmé que les déclarations de Saïdani, qu’elles soient sur l’armée ou les échéances politiques annoncées, «n’engagent que sa petite personne» et ne reflètent nullement les positions du FLN. Les organisateurs visent par leur conférence à court-circuiter la réunion du comité central convoquée par Saïdani pour le même jour et, surtout, à clarifier les positions du parti par rapport aux questions qui font l’actualité nationale. Pour les frondeurs, Amar Saïdani est non seulement désigné secrétaire général dans une réunion déclarée illégale par le Conseil d’Etat, mais il a franchi la ligne rouge en se livrant à une véritable campagne de dénigrement de l’institution militaire par médias étrangers interposés. Les contestataires se disent déterminés à poursuivre le combat jusqu’à ce que le FLN revienne à la légalité. La session du comité central prévue pour ces vendredi et samedi est d’ores et déjà déclarée par ces contestataires «illégale». Les opposants à Saïdani appellent à nouveau l’ensemble des membres du comité central à boycotter cette session afin de permettre au FLN de retrouver la légalité institutionnelle dans un avenir proche. Pour les frondeurs, incarnés par à la fois Ababa et Belayat, le FLN est toujours sans secrétaire général depuis l’éviction d’Abdelaziz Belkhadem en janvier 2013. «Amar Saïdani ne représente que lui-même et ses propos ne peuvent être attribués au FLN dont la philosophie est tout autre que de s’attaquer à des institutions de la République à travers notamment des médias étrangers», insiste-t-on dans les rangs de l’opposition. Les contestataires du FLN, qui comptent beaucoup sur le recours déposé auprès du Conseil d’Etat, se remettent ainsi en ordre de bataille pour, affirment-ils, «déposer le trublion Saïdani et limiter les dégâts». S’ils ont opté pour cette conférence, c’est parce qu’ils savent que Saïdani usera de tous les subterfuges et moyens illégaux pour avaliser la session. Quitte à ramener des étrangers au comité central…
Sonia B.
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