Le pédophile Daniel Galvan ne sera pas extradé vers le Maroc
C’est un véritable camouflet pour le royaume du Maroc. Le procureur espagnol de l'Audience nationale a déclaré que l'Espagne ne pouvait pas extrader Daniel Galvan, le pédophile espagnol, gracié début août dernier par le roi Mohammed VI, alors qu’il était condamné en 2011 à 30 ans de prison pour viol sur onze mineurs marocains, avant que le roi s’en déjuge et réclame à Madrid son extradition. Le procureur espagnol justifie sa décision par le fait que les conventions entre les deux pays ne le permettent pas. La «loi d'extradition passive» ne prévoirait pas l'extradition de nationaux vers le Maroc, selon une source judiciaire, citée par l’agence française AFP. Cette décision semble irrévocable, même si l'Audience nationale doit se prononcer définitivement dans les prochains jours. De son côté, la défense du pédophile refuse l'extradition et réclame tout bonnement la remise en liberté de l’espion pervers qui clame son innocence quant aux nouvelles accusations d'abus sexuel dont il fait l'objet en Espagne, selon la même source judiciaire. Politiquement, le Conseil des ministres qui s'est réuni le 18 octobre avait donné son feu vert à l'accomplissement de sa peine en Espagne dans le cas où la justice le déciderait. Jusqu’à l’heure où cet article est mis en ligne, le gouvernement marocain n’a pas encore réagi à cette décision qui affaiblit davantage le régime marocain au plan interne, pour avoir déjà du mal à gérer une situation sociale des plus menaçante, et achève de discréditer un roi qui veut se montrer intraitable sur le plan régional, notamment envers l’Algérie, mais qui s’avère, dans les faits, incapable de défendre la dignité de ses sujets.
R. Mahmoudi
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