Rafik Abdelmoumen Khalifa sera entre les mains de la justice algérienne dans quelques jours
Fini l’exil doré de l’ancien patron du groupe Khalifa. Après une bataille judiciaire qui aura duré près de sept ans, Rafik Abdelmoumen Khalifa sera extradé vers l’Algérie d’ici la fin de l’année. C’est ce qu’a annoncé le ministère britannique de l’Intérieur dans un communiqué rendu public ce lundi soir et repris par les agences de presse internationales. «M. Khalifa s’est vu refuser d’interjeter appel devant la Cour suprême le 3 décembre. Il va être extradé dans les 28 jours qui font suite à cette date», selon ce communiqué du Home Office. L’ex-magnat algérien a été condamné à la prison à perpétuité par contumace lors du procès concernant la caisse principale de Khalifa Bank. Il a été jugé pour banqueroute, faux et usage de faux et détournement de fonds. Il sera donc remis à la justice algérienne après avoir épuisé ses recours au Royaume-Uni. Le rejet de tous ses recours équivaut à une décision définitive de la Grande-Bretagne en faveur de l'extradition d’Abdelmoumen Khalifa. Khalifa s'est réfugié en Grande-Bretagne en 2003 quand a éclaté le scandale financier de Khalifa Bank et de plusieurs autres entreprises de son groupe. Arrêté à Londres en 2007, il était depuis sous la menace d'une extradition vers l'Algérie. En avril 2010, le ministère de l'Intérieur britannique avait autorisé son extradition, mais l'avocat de l'homme d'affaires avait introduit un appel auprès de la Cour suprême britannique suspendant cette décision. Son extradition va assurément relancer le procès en appel, qui devait débuter le 2 avril 2013 à Blida, avant qu’il soit reporté à une date ultérieure. L’effondrement du groupe Khalifa en 2003 avait causé un préjudice de plus de 1,5 milliard de dollars à l’Etat, la ruine de milliers d’épargnants et le licenciement de près de 20 000 travailleurs.
Sonia B.
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