Ghardaïa : la LADDH dénonce le parti pris des autorités locales
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) réagit suite aux derniers événements qui secouent la région du M’zab et appelle «les citoyens et citoyennes de la région à se démarquer de toute attitude communautaire raciste, car les provocations ont justement pour but de les attiser pour nous entraîner dans une spirale infernale». La LADDH condamne, par ailleurs, ce qu’elle qualifie de «traitement autoritaire et répressif des autorités, en particulier le wali de Ghardaïa et le chef de sûreté ainsi que leur hiérarchie» et les tient pour «responsables de tout dérapage». Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la LADDH estime que les forces de police ont «ignoré leur mission constitutionnelle qui est de protéger tous les Algériennes et Algériens, et ce, en prenant parti et même en protégeant ceux qui agressent les personnes et les biens de nos concitoyens du M’zab», considérant «ce parti pris lourd de conséquences pour la cohésion sociale et la stabilité de notre pays». Sur un autre plan, la LADDH se dit préoccupée par la situation des personnes sans domicile fixe (SDF) : «Notre société devrait avoir honte, en particulier les pouvoirs publics», s’indigne l’association qui estime que «toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille». Elle lance un appel urgent pour venir au secours des SDF. La LADDH considère que l’Etat doit élargir sa conception de la sécurité du pays à celle de la sécurité humaine qui exige que «les Etats suivent une approche plus large de la sécurité, pour que les gens vivent dans la tranquillité et loin de la pauvreté, la faim, la maladie et la dégradation de l'environnement et d'autres menaces qui affectent le cours de la vie quotidiennement». Il est à noter que la LADDH qui a tenu les 27 et 28 décembre 2013 son assemblée générale de conformité se dit «attachée à l’abrogation de la loi relative aux associations». Un objectif pour lequel «elle lancera une action pour regrouper tous ceux et toutes celles qui sont convaincus de la même nécessité». A l’issue de ces deux jours de discussions, l’association a adopté un statut et élu un conseil national et un nouveau président du bureau en la personne de Maître Salah Dabouz, alors que Maître Ali Yahia Abdennour conserve son statut de président d’honneur.
Meriem Sassi
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