Amar Saïdani demande une audience au président Bouteflika et réunit le BP en urgence
Rien ne va plus pour Amar Saïdani. La contestation au sein du FLN est de plus en plus virulente et le cible de toutes parts en vue d’une destitution avant le 20 janvier, selon certaines sources. Face à cette situation, Saïdani organise la riposte. Il a décidé de convoquer d’urgence une réunion du bureau politique du parti pour aujourd’hui, à 14h. Une réaction qui prouve la fragilité de sa position à la tête du FLN face à ses opposants qui qualifient d’auto-installation sa nomination suite à la session du comité central du 29 août 2013, largement contestée par ses rivaux. Mais il ne compte pas se laisser faire. Il organise une offensive en demandant à être reçu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour «lui clarifier la situation par rapport au 4e mandat». Une requête qui prouve clairement la détresse de Saïdani pourtant très confiant il y a quelques mois lorsqu’il a pris l’initiative de soutenir la candidature de Bouteflika pour les prochaines présidentielles. L’assurance qu’il laissait apparaître il y a quatre mois comme secrétaire général du parti «légitime» semble s’effriter de jour en jour. Lors de ses récentes sorties publiques, il a d’ailleurs clairement évité de parler de la prochaine présidentielle et de réitérer, comme il le faisait à chaque fois, le soutien du FLN au 4e mandat de Bouteflika. Un signe que toutes ses assurances se sont envolées au profit d’un désarroi accentué par la fronde déclarée de ses adversaires qui veulent le chasser de la direction du FLN. Ses opposants sont en effet de plus en plus nombreux depuis son intronisation et ils ne sont plus, de surcroît, aussi timorés qu’au début. Ils viennent de signer, comme nous l’avons mentionné hier, un document de soutien à la démarche entreprise par Abderrahmane Belayat, ex-coordinateur du bureau politique pour convoquer le comité central. «La session du comité central du 29 août et son pendant du 16 novembre sont illégitimes. Pour nous, Abderrahmane Belayat est toujours coordinateur du bureau politique. Et selon l’article 9 du règlement intérieur, il a la prérogative de convoquer la réunion du CC quand il veut», affirme un frondeur qui assure que la démarche est «sérieuse» et suscite une large adhésion des membres du comité central et un fort soutien de la base militante.
Meriem Sassi
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